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 m o r a e a   s o r d e s c e n s . 
 Fam.   des  I r i d é e s .   J u s s .  —  T r i a n d r i e   m o n o g y n i e .   L i n . 
 Moroea  sordescens.  M.  caule  subtereti  villoso  folioso,  ramis  axillaribus,  foliis  
 lanceolato-linearibus.  Jacq.  Icon.  Rar.  2.  /.  225.  Collecl.  suppl.  p.  29*. 
 MO R É E   N É G L I G É E . 
 D E S C R I P T I O N . 
 Cette  plante ne  s’élève  pas  au-delà  de  3  décimètres,  et  prend  quelquefois  
 un  accroissement  beaucoup  moins  considérable,  autant  que  j’en  puis  juger  
 d’après un dessin inédit que je trouve parmi  ceux qu’a  laissés L ’Héritier ;  sa  tige  
 est  «labre  et  légèrement comprimée dans  la partie qui se trouve entre  la bulbe  
 et  les  premières  feuilles  ;  de  l’aisselle  de  ces  deux  feuilles  partent  quelques  
 pédoncules  cylindriques,  pubescents,  nus  et  terminés chacun par  une spatke  
 à  deux  fleurs ;  la  tige  elle-même  se  prolonge  au-dessus  de  l’origine du  pédoncule  
 ,  devient  pubescente  et  cylindrique,  émet  enfin  une troisième  feuille  de  
 laquelle  sortent  quatre ou  cinq pédoncules  semblables  à  ceux  de  l’étage  inférieur; 
   je pense que le nombre de  ces étages successifs  varie  selon la vigueur de  
 la  plante;  ainsi,  dans  le  dessin  de L ’Héritier,  je  n’en  aperçois  qu’un;  j’en  ai  
 compté  deux dans l’individu  dont on trouve  ici  la  figure. 
 A  l’extréniité  de  chaque  pédoncule  est  une  spathe  à deux valves  foliacées,  
 presque  opposées  comme  les  deux  feuilles  inférieures,  et  qui,  comme  elles,  
 sont  glabres,  pointues ,  embrassantes  à  leur base ;  les  feuilles  de la  tige  ne  se  
 distinguent  de  celles  de  la spatlie que  par leur longueur qui  atteint  2  décimètres  
 ,  et  par  leur  limbe  qui  est  plane  et  linéaire. 
 De  chaque  spatbe sortent  deux  pédicelles  grêles , pubescents  au  sommet,  à  
 peu  près  égaux  à  la  longueur  des  valves,  chargés  chacun  d’une  fleur,  dont  
 le  diamètre ne  dépasse  pas  3-4 centimètres,  et qui  se  distingue  par  sa  couleur  
 rougeâtre  sale,  et parles  trois  taches  jaunes,  bordées de  rouge, qui se trouvent  
 à  la  base  des  trois  grandes  divisions de  la  corolle. 
 L ’ovaire  est glabre,  de  couleur  verte;  il  émet  un  style  grêle,  assez  court,  
 qui  se divise  en  trois  stigmates  pétaloïdes,  profondément divisés en deux lobes  
 pointus;  les  étamines sont  cachées  sous  les  trois stigmates,  et  ont des anthères  
 longues  et  bleuâtres ;  ces  organes  sont  entourés  par  une corolle  à  six divisions  
 ouvertes, planes,  obtuses,  dont trois  grandes,  à  peu  près en  forme  de spatule,  
 et  trois  autres  oblongues  et  de  moitié  plus  petites. 
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