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 Fam.  des  O r c h i d é e s .   *Tu s s .  —  G y n a n d r i e   d i a n d r i e .   L i î t . 
 Epidendrum  sinense.  E.  foliis  ensiformibus  nervosis  radicalibus,  nectario  
 revoluto  punctato,  petalis  striatis.  Andr.  bot.  rep.  3.  t.  216. 
 ÉPIDENDRE  DE  CHINE. 
 D E S C R I P T I O N . 
 La  racine  de  cette  plante  est  composée  de  plusieurs  fibres  simples,  divergentes, 
   blanchâtres,  cylindriques,  et  dont  l’épaisseur  atteint  presque  celle  du  
 petit  doigt;  cette  racine  donne  naissance  à une  ou  plusieurs  touffes de  feuilles  
 radicales ;  les  extérieures  sont rougeâtres,  courtes,  semblables  à  des  écailles,  
 pliées  longitudinalement  sur  leur  côte  moyenne;  les  intérieures  sont  vertes,  
 longues  de  2 - 3   décimètres sur  i 5 - 2 o  millimètres de largeur,  linéaires,  un  peu  
 rétrécies  à  la base,  presque  obtuses,  roides, demi-coriaces,  lisses sur les bords,  
 pliées ien long, surtout dans leur jeunesse : à côté de ces feuilles sort une hampe  
 droite,  cylindrique,  distincte  de  la  touffe  des  feuilles,  un  peu  plus  longue  
 qu elles,  glabre,  ainsi  que  le  reste  de  la  plante ,  un  peu  rougeâtre à  sa base,  
 garnie  de  4-5  écailles  foliacées,  appliquées,  un  peu  engainantes  à  leur  base,  
 concaves  au  sommet. 
 Les  fleurs  sont  au  nombre  de  cinq  à  six,  droites,  sessiles,  inodores,  disposées  
 en un  épi  simple  et  terminal;  chacune  d’elles  est munie  à  sa  base  d’une  
 bractée semblable aux  écailles  de  la  hampe,  de moitié plus courte que l’ovaire,  
 dont elle  embrasse la base  dans  sa  concavité.  Cet  ovaire  est cylindrique, placé  
 sous  la  corolle,  long  de  3  centimètres,  légèrement  courbé,  d’un  blanc jaunâtre  
 ,  marqué  de  six  raies  rougeâtres ;  la  corolle  est  d’une  seule pièce,  à  six  
 parties disposées sur deux  rangs ;  les trois externes  sont égales  entr elles« oblon-  
 gues,  pointues, étalées, d’une  consistance charnue , ferme,  d’une  couleur jaunâtre  
 sale , marquées  de  sept  raies  rouges,  longitudinales ;  parmi  les trois  lanières  
 internes,  deux  supérieures  sont  semblables  aux précédentes,  mais  plus  
 larges, plus courtes,  et  marquées de cinq  raies  seulement; la  troisième,  qui est  
 la plus inférieure,  est  ferme,  charnue, d’un blanc jaunâtre, marquée  en  dessus  
 d un  sillon  profond;  son  limbe  est  ovale-oblong,  d’abord  plane,  marqué  de  
 petites  fossettes  vers  sa  base  ;  il  se  roule  ensuite  en  dehors. 
 Le  style  est  droit,  légèrement  arqué ,  d’un  blanc  jaunâtre,  et  convexe  en  
 dessus,  concave  en  dessous,  et  tacheté de points  rouges  oblongs;  il  porte un  
 peu  au-dessous  de  son  sommet  une  cavité  concave,  blanche, visqueuse,  qui  
 joue  le  rôle  de stigmate. 
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