
 
        
         
		DI AN E L L A   COERULEA. 
 Fam.  des  A s p e r g e s .   Jrss. — H e x a n d r i e   m o n o g y n i e .   L i n . 
 Dinnella  coerulea.  D.  caule  adscendente  geniculato,  foliis  distichis  lineari-  
 lanceolatis  carinatis  margine  spinulosis,  pedunculis  rectis  divaricatis.  Curt.  
 bol.  ma g.  t.  5o5. 
 D I A N E L L E   B L EUE .   
 D E S C R I P T I O N . 
 Celte  élégante  espèce  se  distingue  facilement  de  la Dianelle  en  glaive  par  
 ses  fleurs d un  beau  bleu,  par  sa  lige  plus alongée, et par ses  feuilles  disposées  
 sur  deux  rangs. 
 Sa  tige  est presque herbacée,  tortueuse,  simple,  longue  de  1-2  décimètres,  
 de  la  grosseur  dune  plume  d’o ie, marquée  çà  et  là  par  les  cicatrices  des  anciennes  
 feuilles  ;  les  feuilles  sont  disposées  sur  deux  rangs  opposés,  un  peu  
 engainantes  à  leur  base,  pliées  en  carène,  et  imitant  un  peu  celles  des  Iri-  
 dées,  linéaires,  pointues,  glabres  et  lisses sur  l’une  et  l’autre  surface,  garnies  
 sur  les  bords  de  petites  dentelures  fines  et  épineuses. 
 À   1 époque  de  la  fleuraison,  la  sommité  de  la  tige  s’alonge  en  un  pédoncule  
 droit,  grêle,  presque  nu,  c’est-à-dire  garni  seulement  de  trois  ou  quatre  
 folioles  avortées;  ce  pédoncule  atteint un mètre  de  hauteur,  et  se  divise  vers  
 le  sommet en rameaux courts,  alternes,  divisés eux-mêmes en pédicelles  divergents  
 et uniflores ;  1 ensemble  de  ces  ramifications  forme  une  panicule  lâche ;  
 on  trouve  de  petites  bractées  à  la  base  des  rameaux;  les  fleurs  s'épanouissent  
 successivement  dans  chaque  petite  grappe;  elles  sont  penchées,  assez  semblables  
 à  celle  de la  Dianelle  en  glaive,  mais  un  peu  plus petite et d’un beau  
 bleu  da zu r,  qui  contraste  agréablement  avec  le  jaune des anthères ; la corolle  
 est  en  roue ,  à  six  divisions  profondes,  ouvertes  ou  même  réfléchies,  oblon-  
 gues ,  obtuses,  marquées  dans  le  milieu  de  lignes  parallèles. 
 Les  six  étamines  ont des  filaments  droits,  blancs,  courts,  un peu  courbés,  
 renflés  au sommet en  un globule  jaune  calleux  qui  soutient  l’anthère;  celle-ci  
 est  droite,  linéaire ,  égale  à  la  longueur  du  filament,  et presque  aussi  longue  
 que  le  style;  1 ovaire  est  libre,  verdâtre,  arrondi, un  peu  aplati,  à  six sillons;  
 il  donne  naissance  à  un  style  droit,  filiforme,  de  couleur  bleue,  terminé par  
 un  stigmate  blanc,  très-petit,  entier,  lorsqu’on  l’examine  à  la  vue  simple,  
 légèrement  frangé  quand  on  le  voit  à  la  loupe. 
 Je  n’ai  point  vu  le  fruit;  après  la  fleuraison,  toutes  les  fleurs  se  sont  détachées  
 des  pédicelles.