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 trouve  des  individus  dont la  fleur  est d’un  violet  pâle,  et  quelques-uns où  elle  
 est  entièrement blanche. 
 Tous les  auteurs  ont  décrit  l’Ephémérine  comme  étant  constamment  lisse  
 et  glabre  dans  toutes  ses  parties :  ce  caractère  existe  en  effet  dans  la  plupart  
 des  individus,  et surtout dans  ceux  que nous  cultivons  dans nos jardins; mais  
 on  trouve  cependant des individus  plus ou moins chargés  de  poils ;  ainsi, dans  
 la var.  B  les  pédicelles  de  toutes  les  fleurs  sont  garnis  de  longs  poils  mois,  
 hérissés et nullement couchés ; dans la var.  C, ces mêmes poils se retrouvent sur  
 les  divisions  extérieures  et  foliacées  de  la  fleur,  et  principalement  vers  leur  
 sommet.  La  var.  D  a  souvent les  pédicelles  et les  calices  entièrement  glabres;  
 mais  le  bord  de  ses  feuilles  est  garni  vers  1 entrée  de  la  gaine  de  longs  poils  
 semblables  à  ceux  des pédicelles.  Ces  différentes  variétés,  que  j ai  observées  
 dans  des  individus  cultivés,  et  dans  des  échantillons  d’Amérique  desséchés,  
 m’ont  engagé  à  rapporter  à  la  même  espèce  la  var.  E   qui  s’en  éloigne  beaucoup  
 au premier  coup-d’oe il,  et  que  j avais  prise  d abord  pour une  espèce distincte  
 :  ic i,  les  tiges,  les  feuilles,  les  pédoncules,  les  pédicelles  et  les calices,  
 c’est-à-dire ,  la surface  entière de  la plante  est couverte  de longs poils hérissés,  
 assez semblables à ceux que nous  avons  observés sur différentes parties  dans les  
 variétés  précédentes ;  je  connais  cette  derniere  variété  par un  bel  échantillon  
 desséché, qui est originaire de la Caroline méridionale, d ou il a été rapporté par  
 Fraser sous le nom de  Tradescantia pilosissima. On voit, d’après ces observations,  
 qu’il  est nécessaire  de modifier  le  caractère spécifique que tous les Auteurs  ont  
 employé  pour  cette plante. 
 H I S T O I R E . 
 L ’Ephémérine  de  Virginie  est  originaire  de  la Virginie,  de  la haute Carolin 
 e,  et se  trouve  aussi dans  la  basse  Caroline,  d après  1 herbier de  Fraser.  2|.. 
 Elle  est  cultivée  depuis  longtemps  dans  nos  jardins  comme  plante  d’ornement  
 ;  elle  peut passer  en  pleine  terre  :  on la multiplie  de  drageons  et de boutures  
 ;  elle  préfère  un  sol  un  peu humide. 
 Cette  plante  fleurit  pendant  autant  de  jours  que  ses  ombelles  portent  de  
 fleurs,  car on ne trouve ordinairement qu’une  et  rarement deux  fleurs  de  chaque  
 ombelle  épanouie  à  la  fois  :  ces  fleurs  »’ouvrent  vers  les  dix  heures  du  
 matin ,  et sont  réellement  éphémères,  car  elles  se  ferment  entre deux et  trois  
 de  l’après-midi,  et ne se  rouvrent jamais. 
 E X P L I C A T I O N   D E   L A   P L A N C H E . 
 La var. A de L’Ephémérine de Virginie * de grandeur naturelle. 
 î.  Une  des  divisions  intérieures  de  la  fleur, 
 a.  La fleur dépouillée  de  ses  divisions  intérieures. 
 3.  Le  pistil. 
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