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 Fam.   des  I r i d é e s .   J u s s .   —  M o n a d e l p h i e   t r i a n d r i e .   L i n . 
 Sisyrinchiurn  striatum.  S.  foliis  ensiformibus  ,  caule  ancipiti  ramosissimo  
 multifloro,  floribus  spatham  excedentibus.  Smith,  ic. pic/.  1. p.  9.  /.  9.  
 Sisyrinchiurn  striatum. S.  scapo  ancipiti  folioso,  floribus  spicatis,  petalis  subrot  
 undo-ovatis  acutis,  foliis  lineari-ensiformibus.  JVild.  Spec.  3.  p.  580.  
 Sisyrinchiurn  spicatum.  S.  caule  compresso,  spathis multifloris  altérais  in  spi-  
 cam  adproximatis.  Cav.  ic.  2.  p.  2.  t.  104. 
 Moroea  sertata.  M.  scapo  tereli,  foliis  ensiformibus,  racemo  erecto,  floribus  
 aggregatis.  Jacq.  H or/.  Schoenbr.  i.p .  6.  /.  11. 
 B E R MUDI E NN E   STRIÉE. 
 D E S C R I P T I O N . 
 Quoique  la  connaissance  de  cette  Liliacée  ne  remonte  pas  à  un  temps  éloigné  
 , elle se  trouve  cependant  si bien  décrite  et  représentée  si  fidèlement dans  
 les  ouvrages  des  naturalistes  modernes,  que  je  crois  inutile  d’en  donner  une  
 description détaillée. 
 Une  racine branchue et  fibreuse  donne  naissance  à  une ou  plusieurs  tiges,  
 simples  ou  rameuses,  hautes  de  5-8  décimètres  qui  sont  réellement  cylindriques  
 , mais  qui paraissent  comprimées  et  tranchantes sur  le  dos  comme celles  
 des  Iris;  ces  feuilles  sont  alternes,  presque  disposées  sur  deux  rangs,  droites,  
 pointues,  et marquées  de  nervures  longitudinales  peu  sensibles. 
 Le  sommet  de la  tige  présente  un  thyrse  ou  un  épi  droit,  alongé,  composé  
 de  spathes alternes,  d’où sortent  successivement  plusieurs  fleurs  (douze  et au-  
 delà)  pédicellées, légèrement odorantes, jaunâtres, marquées surtout en dehors  
 de  nervures anastomosées brunes ou purpurines  :  on  trouve dans  la spathe,  entremêlées  
 avec les pédicelles, des bractées  linéaires qui semblent naître à la base  
 de  chaque  fleur. 
 La  corolle  est  posée  sur  l’ovaire,  dépourvue de  tube,  en forme de  cloche,  
 divisée presque  jusqu’à  la  base  en  six  lanières  oblongues, obtuses,  surmontées  
 d’une  petite pointe ;  les trois filaments des  étamines  sont réunis presque jusqu’à  
 leur  sommet  en  une  colonne  droite,  égale  à  la  longueur  de  la  corolle ;  sous  
 la  fleur  est un  ovaire  globuleux,  légèrement triangulaire,  d’où  s’élève un style  
 capillaire,  égal  aux  étamines,  divisé  en  trois  stigmates. 
 Le  fruit est  une  capsule  globuleuse,  un  peu  triangulaire,  marquée au sommet  
 par  un  disque  orbirculaire  dû  à  la  chute  de  la  corolle,  divisée  en  trois 
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