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 Fam.  des  N a r c i s s e s .   J  u s  s .  —  H e x a n d r i e   m o n o g y n i e ,   j Li it . 
 Hemerocallis  cærulea. H. foliis  cordatis petiolatis,  corollis  cæruleis.  Andr.  bol. 
 rep.  t.  6. 
 Hemerocallis  cærulea.  H. foliis ovatis  acuminatis, bracteis membranaceis bre- 
 • vibus,  limbo  calycis  campanulato.  Vent.  Malmais.  n.  18.  t.  18.  
 Hemerocallis  japonica. @.  TVild*  Spec»  2. p.  198. 
 HÉMÉ RO C A L L E   BLEUE.   
 D E S C R I P T I O N . 
 Sa  racine,  qui  est  composée d un  faisceau de  fibres  épaisses  et  blanchâtres.,  
 donne  naissance  a  huit  ou  dix  feuilles  glabres,  d’un  vert  ga i,  portées  sur un  
 pétiole long de  1 5  à 20  centimètres,  anguleux en dessous,  creusé  en gouttière  
 a  la  surface supérieure ;  le  limbe  de  ces  feuilles est  ovale,  un peu élargi  vers  
 la  base,  rétréci  et  pointu  au  sommet,  long  de  12-15  centimètres,  relevé  en  
 dessous  de  plusieurs  nervures  longitudinales,  qui  sont  réunies  par  de  petites  
 nervures  transversales. 
 D entre les  feuilles  radicales,  s élève,  à la  hauteur  de  6  à  8  décimètres, une  
 hampe  ou  tige  nue,  cylindrique,  ferme,  glabre,  solitaire,  simple,  terminée  
 par une  longue  grappe  de  fleurs;  celles-ci  sont  portées  chacune  sur  un  pédi-  
 celle court, coloré,  cylindrique;  à sa base,  on trouve  une bractée ovale,  oblon-  
 gue,  pointue,  ventrue,  dun  vert  pâle;  les pédicelles  sont  d’abord  étalés, ensuite  
 réfléchis. 
 La  corolle  est d’un beau bleu tirant un peu  sur  le  lilas ;  sa  partie  inférieure  
 est  resserrée  en  un  tube  cylindrique,  long  de  2  centimètres,  marqué  de  six  
 sillons; la  supérieure  s évase  en  une  espèce  de  cloche,  divisée  en  six  lanières  
 ovales-oblongues, pointues,  divisées  jusqu’au milieu  du  limbe,  et  réunies ensuite  
 par  une  suture  blanchâtre  et  demi-transparente. 
 Les  étamines  sont  au  nombre  de  six,  insérées  au  fond  du  tube;  leurs  filaments  
 sont  blancs,  cylindriques,  pointus;  les  anthères  sont  linéaires,  vacillantes, 
   dun  pourpre  sale,  pleines  de  poussière  jaune ;  les étamines et le  style  
 se  déjètent du  côté inférieur de la corolle,  et  se courbent  au  sommet,  comme  
 pour remonter  vers  l’autre  côté  de  la  fleur. 
 Lovaire  est  libre,  blanc,  cylindrique,  marqué  de  six  sillons;  le  style  est  
 filiforme,  un  peu  plus  long  que  les  étamines,  terminé  par  un  stigmate  en  
 tête,  à  trois  lobes  très-courts. 
 Après  la  fleuraison,  la  fleur  est tout-à-fait pendante ;  les  lanières  de  la  corolle  
 se  resserrent,  puis  la  corolle  elle-même  se  dessèche  et  tombe;  la capsule  
 est  cylindrique,  un  peu  amincie  à la  base, munie de  trois  nervures et de  trois 
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