
COMMELINA TUBEROSA.
Fam. des J o n c s . J t r s s . — T r i a n d r i e mon o g ynie . L i i r .
Commelina tuberosa. C. corollis æqualibus foliis sessilibus oyato-lanceolatis
subciliatis. Lin. Spec. 60. Horl. Ups. 18. MM. Dict. n. 4. Lam. Dicl. a. p. 68.
TVild. Spec. 1. p. 25 i.
Commelina foliis oyato-lanceolatis, petalis tribus majoribus æqualibus. Lin.
Horl. Cîiff. 2 1.
Commelina radice anacampserotidis. Dill. Elth. 94. t. 79. f . 90.
Matalytztic tetzocana seu Triorchis mexicana. Hern. mex. 293 ?
COMME L INE TUBÉREUSE.
D E S C R I P T I O N .
La racine de cette plante est composée de plusieurs tubercules épaissis au
sommet ; elle émet plusieurs tiges herbacées , droites, cylindriques, longues
de 4 à 6 décimètres, glabres dans leur partie inférieure, chargées vers leur
sommet d’une bande de poils qui part de la base des gaines des feuilles ; ces
tiges se divisent vers le haut en rameaux axillaires, comprimés à la base, tachés
de pourpre, et hérissés de poils mous et blanchâtres.
Les feuilles sont alternes, engainantes ; leur gaine est p â le , cylindrique,
hérissées de poils mous dans le haut de la plante ; les gaines des feuilles inférieures
portent seulement une bande de poils, qui commence à la fissure de
la gaine du côté opposé au limbe, et qui descend jusqu’à la base* et se prolonge
sur la tige. Le limbe est glabre, un peu cilié dans le haut de la plante,
lancéolé, pointu, un peu plié en carène, ondulé et rougeâtre sur les bords.
Le sommet de ebaque rameau porte une spatbe horizontale, courbée en
forme de nacelle, concave , en forme de coe u r , pointue, pubescente en
dehors, glabre et luisante à l’intérieur; dans cette spatbe, est caché un pédoncule
oblique, à peine pubescent; de sa base, part un filet stérile, qui paraît
être un pédicelle avorté ou le prolongement du rameau ; les fleurs sont au
nombre de 4 à 6 , disposées en ombelle terminale, cachées dans la spathe
avant et après l’épanouissement ; chacune d’elles est portée sur un pédicelle
qui , avant la fleuraison, est penché du côté du sommet de la spathe. Au
moment de la fleuraison, ce pédicelle se redresse ; la corolle s’épanouit pendant
quelques heures, et peu après le pédicelle se recourbe du côté de la
base de la spathe, de sorte que l’ovaire mûrit dans une direction opposée à
celle où le bouton était placé.
La fleur offre une enveloppe extérieure analogue à un vrai calice, divisée
en trois parties membraneuses, ovales, arrondies, obtuses, marquées de ner-
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