
 
        
         
		divisées ;  les  trois  qui  constituent  la  lèvre  supérieure  sont moins  divisées,  et  
 celle du milieu  est la .plus grande,  et  la  plus  courte  de  toutes. Malgré  ces anomalies  
 ,  on  peut  encore  distinguer  que  les  divisions  sont  sur  deux  rangs,  et  
 placées  alternativement  au  rang  externe  et  au  rang  interne ;  les  deux  lèvres  
 sont  séparées  à  leur  base  par  une  échancrure  ovale,  dans  laquelle  se  trouve  
 une  glande  oblongue qui émet une  liqueur miellée,  et  qui  se  prolonge un  peu  
 sur  le  pédoncule. 
 Les  étamines sont  au  nombre  de  trois,  insérées  à  la base  des  lanières  intérieures  
 de  la  corolle,  égales  à  la  longueur  de  la  fleur,  droites  ou  irrégulièrement  
 déjetées  de  côté ;  leurs  filets  sont  jaunes,  filiformes  ;  les  anthères  sont  
 d’un  jaune  roux,  oblongues,  attachées  par  le  dos,  à  deux  loges  qui  s’ouvrent  
 en  dedans,  remplies  de  pollen  jaune. 
 L ’ovaire  est  libre,  arrondi,  triangulaire ,  cotonneux;  le  style  est droit,  souvent  
 tortueux,  égal à  la  longueur  des  étamines,  jaune,  cylindrique,  terminé  
 par  un  stigmate  simple,  aigu,  orangé. 
 Le  fruit  de  cette  plante  n’est  pas  parvenu  à  maturité  complète  dans  les  
 individus vivants  que j’ai eu  occasion  d’observer ;  c’est  une  capsule  à  peu  près  
 triangulaire,  à  trois  loges,  à  trois  valves  chargées  d’une  cloison  longitudinale  
 sur  leur  face  interne ;  les graines,  selon  Goertner, sont  attachées  à  la  base des  
 lo ges  près  de 1 axe ;  elles  sont  solitaires  dans  chaque  lo g e ,  toutes  couvertes de  
 soies  molles  et  écailleuses;  leur  embrion est  grêle, placé  à  la  base  d’un  grand  
 périsperme  blanc  et  presque  farineux. 
 H I S T O I R E . 
 La Wachendorfe  est  originaire  du  Cap-de-Bonne-Espérance.  2|.. 
 Elle est cultivée depuis longtemps dans les jardins d’Europe, mais  elle  fleurit  
 rarement :  nous  l’avons  observée  à  la  fin  du  printemps  dans  les  jardins  de  
 MM. Cels  et  Noisette.  On  la  cultive  sous  châssis  en  pleine terre  :  elle se multiplie  
 de  boutures. 
 O  B   S   E   R  V A   T   I   O  N   S. 
 On  voit,  d’après  la  description  précédente,  que  la Wachendorfe diffère  des  
 Iridées,  i .°   par  son  ovaire  libre  et  non  adhérent;  a.°  par  ses  anthères  qui  
 s’ouvrent  en  dedans  et  non  en  dehors  ;  d’ailleurs,  elle s’en  rapproche  par  ses  
 feuilles  en  glaive,  sa  racine  tubéreuse,  sa  corolle  irrégulière  ,  ses  trois  étamines, 
   sa  capsule  à  valves  munies  de  cloison,  etc. 
 La  couleur  rouge  de  la  racine  de  notre  plante  se  retrouve  dans  YHeritiera  
 tinclorum Bosc,  plante  très-voisine  de  la Wachendorfe : peut-être  les  racines  de  
 la Wachendorfe  peuvent-elles  servir  dans  les  teintures. 
 Je  n’ai  point  vu,  dans  les  fleurs  que  j ’ai  analysées,  les  filaments  stériles  
 mentionnés  par  quelques  auteurs. 
 E X P L I C A T I O N   D E   L A   P L A N C H E . 
 î.  La  fleur  vue  en  dessous.  2.  La  corolle  ouverte  et séparée  pour montrer  
 la position et la profondeur relative  des  lobes.  3.  Le pistil avec les deux glandes  
 nectariferes.  4*  La  capsule  entière.  5.  La même  coupée  en  travers.