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 G L A D I O L U S   S T R I C T U S   (*). 
 Fam.  des  I r i d é e s .   J u s s .  —  T r i à n d r i e   m o n o g y n i e .   L i n . 
 Gladiolus  strictus.  G.  foliis  lineari-lanceolatis  villosis  plicatis,  tubo  spathæ  
 æquali.  A il.  Kew.  i .  p .  63.  TVild.  Spec.  i. p.  220. 
 Gladiolus nervosus.  G.  foliis  ensiformibus  plica to-nervosis  villosis,  racemulis  
 plnribus  alternis,  tubo  spathis  breviore.  Lam.  Dicl.  enc.  a. p.  724  *.  
 Gladiolus  plicatus  angustifolius*  Jaccj.  Ic.  iw\  2.  /.  238.  Coll.  4. p.  i 56  *. 
 G L A Y E U L   ROI DE .   
 D E S C R I P T I O N . 
 Cette  espèce  a  été  longtemps  confondue  avec  le  Glayeul  plissé,  et  je  l’ai  
 même  pendant  longtemps,  d’après  l’autorité  de  Jacquin,  regardé  comme une  
 simple  variété  de  cette  plante ;  mais  ayant  eu  occasion  d’observer  comparativement  
 ces  deux  Glayeuls,  je  me  suis  rangé  à  l’opinion  d’Aiton  et de  La-  
 marck,  et  je  les  regarde  comme  deux  espèces  différentes. 
 Elles se  ressemblent,  parce  qu’elles sont l’une  et l ’autre  couvertes  sur toute  
 leur  surface  de  poils mous, blanchâtres, hérissés,  et nullement  couchés;  parce  
 que  les  feuilles  sont  plissées  en  long,  et  munies  de  plusieurs  nervures  longitudinales; 
  parce  que leur hampe ne s’élève pas  au-delà des feuilles, et se termine  
 par  un  épi  de  fleurs  bleues, munies  chacune  à  leur  base de  trois  bractées  foliacées; 
  mais  elles  diffèrent,  i.°  parce  que  le  Glayeul  roide  a  ordinairement  
 les  feuilles  plus  étroites que  le Glayeul plissé ;  2.0 parce que  ses  fleurs  sont de  
 moitié  plus  courtes ;  et  3.°  surtout  parce que  le  tube  de  la  corolle  ne  dépasse  
 pas  la  longueur  des  bractées  dans  le  Glayeul  roide,  tandis  qu’il  atteint  une  
 longueur  double  de  celle  des  bractées  dans  le  Glayeul  plissé. 
 La  bulbe  du Glayeul  roide  est tubéreuse,  d’une forme  qui approche de celle  
 d’une  bouteille,  entourée  de  tuniques  roussâtres  qui  lui  donnent  un  aspect  à  
 peu  près globuleux ;  ces  tuniques  tombent et  se  dessèchent  d elles-mêmes peu  
 après  l’époque  de  la  fleuraison  :  de  cette  bulbe  sortent  plusieurs  faisceaux  de  
 feuilles engainantes  par leur base,  comprimées en forme  de  glaive, lancéolées-  
 linéaires,  hérissées  de  poils mous,  et  à  peu  près  de  la  longueur  de  la  hampe;  
 celle-ci  est  cylindrique,  velue,  droite  ou  plus  souvent  tortueuse,  simple  ou  
 très-rarement rameuse ;  lorsqu’elle  se  ramifie, chaque branche sort de  1 aisselle  
 d’une  bractée  foliacée,  et  l’on  retrouve  une  ou  deux  de  ces  bractées  éparses  
 sur  la  hampe, dans le  cas  même  où  elle  ne  se  ramifie pas. 
 ( 1 )   C’est  par  erreur que  la planche  90 porte  Gladiolus plicatus.  Gladiolus plisse.  Il  faut  lire  Gladiolus strictus.  
 Glayeul roide.