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 Allium  obtusiflorum.  A.  foliis subradicalibus,  semi-cylindricis,  capillaribus,  
 acutis,  scapum  ferè superantibus,  scapo tereti,  staminibus simplicibus,  pe-  
 talis obtusissimis. 
 Allium  capillare.  Desf. cat.  27. 
 AIL  A  FLEURS   OBTUSES. 
 D E S C R I P T I O N . 
 Une bulbe blancbe,  lisse,  sphérique, de la grosseur d’une  cerise, émet de sa  
 base des  radicules simples  filiformes :  de  sa partie supérieure  s’élèvent quatre  à  
 cinq feuilles  d’abord  droites,  puis  un  peu  étalées,  capillaires,  demi-cylindriques, 
   glabres,  d’un  vert  foncé.  Ces feuilles  enveloppent la base des hampes au  
 moyen d’une gaine serrée  et  striée,  et  se  prolongent en  un  limbe  long d’environ  
 2 décimètres. 
 Les  hampes  ,  qui  sont  au  nombre  de  deux  dans  l’individu  que nous  avons  
 sous  les  yeux ,  sont  droites,  plus  courtes  que  les  feuilles,  inégales entr’e lles,  
 cylindriques,  glabres, terminées par une ombelle serrée, à peu près globuleuse,  
 et  composée  de  quinze  à  vingt-cinq  fleurs.  Cette  ombelle  sort  d’une  spathe  
 blanche,  concave,  ovale,'d’une  seule pièce,  fendue  au  sommet  en  deux lobes  
 pointus;  les  pédicellessont blancs,  cylindriques,  épaissis,  et  presque en  forme  
 de  toupie  à  leur  sommet,  longs  de  7—8  millimètres,  d’abord  droits,  un  peu  
 pendants  à  l’époque de  la  fleuraison. 
 lia  corolle est presque  globuleuse, blanche,  avec  une  légère  teinte  de  rose,  
 et les  six nervures  longitudinales  colorées en  vert;  elle est composée de six parties  
 oblongues, égales entr’elles, longues de  6—8 millimètres, toutes très-obtuses,  
 et  comme tronquées à  leur  sommet. 
 Les  étamines  sont  au  nombre  de  s ix ,  insérées  à  la  base  des  parties  de  la  
 corolle ;  leurs filaments  sont un  peu  applatis ,  élargis  à  leur base ,  pointus  au  
 sommet,  égaux  à la  longueur  de  la  corolle :  les  anthères sont  ovoïdes,  jaunes,  
 d’abord  droites, puis  vacillantes ;  elles  tombent  après  la  fleuraison,  et  le  filament  
 s’alonge de manière  à  faire  une  petite  saillie  au-dessus des  parties  de  la  
 corolle, qui,  au  premier coup-d’oeil,  semblent  alors  être mucronées. 
 L ’ovaire  est  ovoïde,  pyramidal,  à  trois  angles  peu  prononcés,  de  couleur  
 blanche,  marqué,  vers  sa  base,  de  trois  cavités  glanduleuses,  e t ,  vers  son  
 sommet,  de  trois taches  vertes placées  devant les  parties externes de la  corolle.  
 Le  style  est  droit,  court,  filiforme;  le stigmate  est  simple,  un  peu  pointu. 
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