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 S TR E L IT Z IA   REGINAE. 
 Fam.  des  B a n a n i e r s .   J v s s .  —  P e n t a n d r i e   mo n o g tn ie .   L i n . 
 Strelitzia  reginæ.  S.  foliis  parallelo-costatis.  Wild.  Spec.  i .  p.  1190. 
 Strelitzia  reginæ.  A it.  Kew.  1.  p.  285.  I.  2.  Thunb.  prod.  4S.  excl.  diogn.  Lam. 
 illuslr.  t.  148.  Vent.  Tabi.  2. p.  198. 
 Heliconiai  alba.  L in .f.  supl.  1S7.  excl.  nom. 
 Heliconia  bikai.  L in .f.  supl.  1S7.  excl.  nom.  et  diagn. 
 S T R E L I T Z I A   DE  LA  REINE. 
 D E S C R I P T I O N . 
 Le  Cap-de-Bonne-Espérance  a enrichi nos jardins botaniques  d’une  foule de  
 végétaux  remarquables  par  leur  beauté,  mais  aucun  ne  mérite  à  plus  juste  
 titre l’admiration des Naturalistes que le Strelitzia : ici la grandeur de la plante,  
 la  réunion  des  couleurs  les plus  éclatantes  et  la  singularité  des  formes,  peuvent  
 autoriser  l’espèce d’enthousiasme  que  cette  plante  a  excité  à  l’époque  de  
 son  introduction dans les  jardins d Europe. Tous les Botanistes qui ont eu-occa-  
 sion  de voir le Strelitzia  en fleur,  se  sont empressés  à  étudier  les  détails  de  sa,  
 structure,  ensorte  que  sa  beauté  même  me  dispensera  d’en  donner  une  description  
 très-complète. 
 Sa  racine pousse une touffe de huit  ou  dix  feuilles droites,  fermes,  coriaces,  
 et d’un  yert un peu pâle ; ces  feuilles  s’élèvent à  la hauteur d’un mètre et deini,  
 et  les trois quarts de  leur longueur  sont occupés  par un  pétiole  presque  cylindrique  
 ,  engainant  à  sa  base,  un  peU  comprimé  au  sommet,  creusé en  gouttière  
 à  la  face  supérieure;  la  limbe  de  la  feuille  elle-même  est  ovale-oblong,  
 souvent  courbé  en forme de  cuiller,  ondulé  ou  crépu à  la base,  entier  sur les  
 bords,  glabre,  ainsi  que  le  reste  de  là  plante  cette  feuille  est traversée  par  
 une  forte nervure  qui  est le prolongement  du pétiole,  et  qu i, comme  dans  les  
 Bananiers,  émet  de côté et d’autre  de  petites  nervures  parallèles  entre  elles  et  
 obliques  sur celle du milieu. 
 Entre  les  feuilles s’élève  à  peu  près  à  la même hauteur qu’elles  une hampe  
 cylindrique,  assez  semblable  aux  pétioles,  couvertes  decailles  engainantes,  
 alternes,  un peu  écartées, pointues  au sommet, le  plus souvent  rougeâtres  sur  
 les bords.  Cette  hampe  se  courbe  à  l’extrémité ,  de sorte  que la dernière écaille  
 qui  tient  lieu  de  spathe  est  dans  une  position  horizontale  ;  cette  spathe  est  
 presque de la  longueur  de  la main,  concave, en  forme de nacelle, pointue  au  
 sommet;  elle  renferme  plusieurs  fleurs  qui  s épanouissent  successivement;  
 chacune  d’elles  porte  à  sa  base  une  petite  spathe  ou  bractée  alongée  comme  
 dans les  Bananiers;  les  fleurs elles-mêmes sont réellement disposées  en  épi terminal  
 comme dans  les Bananiers,  mais  cet épi  est  plus  court ^ et  1 axe  est  entièrement  
 caché  dans  la  spathe.