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 Cette  belle  espèce  d’Amaryllis  est  originaire  de  la  côte  d’A frique,  aux  environs  
 de  Sierra-Leone.  Nous  en  devons  la  connaissance  au  savant  voyageur  
 Broussonet,  qu i,  pendant son  séjour aux îles Canaries,  a  reçu  cette  plante de  
 la  côte  d’Afrique,  et  en  a  fait  parvenir  des oignons  au  citoyen  Cels,  dans le  
 jardin  duquel  elle  a  fleuri  au  milieu  de  l’été  passé. 
 Nous  avons cru  devoir  donner à  notre  nouvelle  Amaryllis  le  nom  du  naturaliste  
 auquel  nous  la  devons,  et dont nous  aurons plus  d’une  fois  occasion  
 de  citer  dans  cet  ouvrage  les  intéressants  travaux. 
 O  B   S   E  R  V A   T   I   O N   S. 
 Cette  espèce,  comparée  avec  la  précédente,  nous  donne un  exemple  frappant  
 de  la  diversité  que présentent  les  Amaryllis  relativement à  la  division  de 
 leur fleur; dans  quelques-unes,  la  corolle  est  fendue jusqu’à  la base,  et  n’offre  
 presque aucune apparence de tube comme on le voit dans les espèces  originaires  
 de l ’Asie,  tels que  les Amaryllis aurea,  sarniensis,  orientalis,  monlana, lalarica. Au  
 contraire, dans la plupart des espèces de ce genre, les divisions de la corolle sont  
 soudées  ensemble  par  la  base,  de manière  à  former un  tube  dont la longueur  
 varie,  et  dont  l’Amaryllis  de  Broussonet nous  offre  un  exemple  frappant.  Ce  
 caractère  semble fournir deux sections  assez naturelles dans le genre Amaryllis.  
 L ’Amaryllis  de Broussonet se  rapproche des  Crinums par la  longueur du  tube  
 de  sa  fleu r,  et  l’absence  de  toute  écaille  à  l ’entrée  de  ce  tube ;  mais  elle  ne  
 peut être  sans  difficulté  éloignée des Amaryllis  à  cause  de ses  fleurs p'enéhées,  
 de  ses étamines un  peu  inégales ,  inclinées et ascendantes, de ses corolles mar-  
 quées  de  bandes  longitudinales  comme  l’Amaryllis  rayée ,  et  surtout  à  cause  
 de  son  port. 
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