PLANCHE VINGT-SIXIEME.
UN APOTIQUÀIRE.
JL/es apotiquaires et marchands de dtogues ambulans fôriPt^s--nombreu*
en Chine ; >.2s3bh£ à l ’occafion chirurgiens Ou’?&eâêcihs'" et leur ignorance
des câiifès premières effc'feivie d'effets aùfli pernicieux que chez -ceux
qui fontMe même métier en Europe.; Les Chinois .prétendent rdffon,-,
noîtit toutes les-maladies par le battement du pouls que leurs médecins'
tâtent eh différentes parties du corps. Ils eut beaucoup de foi dans l ’ufàg«$
des fimples, qu’ils recommandent comme des fpécifiques &fntfoTa plupart
des maladies. LeursÆoguiftes ont de grandes boutiqi^ . g ar-râes- dé médfe-
cines, et il y a des foires où l ’on ne vend que des fimples et draremèdes.
En Chine, on permet-à tout'Iè mondé d’exercer lat médecine^' .ce favilege
foit que le-gôuvëmemènt i ’accorde oulettolere, multiplie le g^ ^ a ta n s,
dont le -yulgàirè a une très-haute opinion, et il en pâtit d’auta^^p On rapT
porte que les- Chinois Ont une 'grande fagacité à découvrir ffTSne g^fonne
èft morte de mort naturelle, ou parlïïite de quelquè violeg^e,5 et cela''même
après que le corps a commencé à fe corrompre. Oh ôte le cadavre du tombeau
et oale lave dans du vinaigre. On allume enfuite un grand feu'dans urftpïu'
creûfé à cet effet, long de fix pieds, large de trois, et de Èfmême profondeur,
; Oh augmente çé fèu ctMitinuelIement, iufqu’à:' cé queHta^. tare tefit
autour devienne auffi chaude qu’un four. Alors on Stë' du trou’le féu’quï
jeftej on'y jette une-grande quantité de vin, et on le couvre d’une çfeÿé
d’ofier,- fur laquelle on étend le corps dans toute fa longueur. On jette
fur le tout un drap dans la forme d’une arche j afin que la vapèur puiffe
agir fur le cadavre dans tous les fens. Au bout de deux heures, î ’bh ôtè
ce drap, «t l’on affure qui s’il a été donné quelquéë coups, ils paraiffent
furBë corps, dans' quelque état qu’il puiffe être. • On-fait là même expérience,
même fer des os dépouillés de leur chair, les Chinois nous afïiirant
que fi les coups ont été âffez violens pour caufer la mort, ce procédé fait
•paraître les marques fer les os, quoiqu’aucun ne foit caffé, ni même
offenfé vifibfement.