PLANCHE VINGT-UNIÈME.
FEMME QUI FAIT DU THE.
O N offre' toujours le thé [tchà) en-Chine à un perlbnne qui eft en vifite,
à quelque heure du jour qu’il arrive. On le fort dans des. taffes .de porc©-
laine à couvercles. On ne le boit jamais chaud, et un Chinois n’y., met
jamais ni crème ni fucrc. ..Le.thé poffode un goût et une odeur infiniment
agréable dans le climat qui lui donne naiffance. g
Il y a une efpece de thé, nommée le thé Pou-Yùl parce qu’on le cultive
près du village de Pou-Yùl dans la province de Yun-Nàn. . Ses feuilles
font plus longues et plus épaüfos que celles des autres efpeces j. elles font
roulées avec un liquide vifqueux, de maniéré à former une forte de boule,,
qu’on fait fécher au foleil. Ccttecfpcce fe vend pour un bon prix en Chine r
les naturels du pays coupent la balle en morceaux fur lefquels ils jettent l’eau,
tout bouillant. - Ce thé n’a pas un goût fort agréable, mais on lejregarjfe.
çomme Forte fain. Deux des vertus qu’on lui attribue, font de guérir la
colique et de donner de l’appétit y mais peut-être les qualités eflêntielles du
thé confiftent en ce qu’il eft une boiffon rafraichiflànte fans inconvéniens,
qui appaife la foif, et qui tenant lieu de liqueurs inflammatoires, eft goûté,
par le -laborieux ouvrier Chinois, tout autant que par l’Européenne la
plus délicate.