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 FEMME  QUI  FAIT  DU  THE. 
 O  N  offre' toujours  le thé  [tchà)  en-Chine à un perlbnne  qui eft en  vifite,  
 à quelque heure du  jour qu’il arrive.  On  le fort dans des. taffes .de porc©-  
 laine à couvercles.  On ne  le  boit  jamais  chaud,  et  un Chinois n’y., met  
 jamais ni crème ni fucrc.  ..Le.thé poffode un goût et une odeur infiniment  
 agréable dans le climat qui lui  donne naiffance.  g 
 Il y  a une efpece de thé, nommée le thé Pou-Yùl parce qu’on le cultive  
 près  du  village de Pou-Yùl dans  la  province de Yun-Nàn.  .  Ses  feuilles  
 font plus  longues  et  plus épaüfos  que celles  des  autres  efpeces j. elles  font  
 roulées avec  un liquide vifqueux,  de  maniéré à former une forte de boule,,  
 qu’on fait fécher au foleil.  Ccttecfpcce fe vend pour un bon prix en Chine r  
 les  naturels du pays  coupent la balle en morceaux fur lefquels ils jettent l’eau,  
 tout  bouillant. -  Ce thé n’a pas un goût  fort agréable,  mais on  lejregarjfe.  
 çomme Forte fain.  Deux des  vertus  qu’on  lui attribue,  font  de guérir la  
 colique et de donner de l’appétit y  mais peut-être les  qualités  eflêntielles  du  
 thé confiftent  en ce qu’il  eft une boiffon rafraichiflànte fans  inconvéniens,  
 qui appaife la foif,  et qui  tenant lieu de liqueurs inflammatoires,  eft goûté,  
 par  le  -laborieux  ouvrier  Chinois,  tout  autant  que  par  l’Européenne  la  
 plus délicate.