PLANCHE VINGTIEME.
PEINTRE DE LANTERNES.
L es Chinois font très-recherchés d?ms leurs lanternes. Lorfq^ellés font
déployées dans leurs fêtes, elles font d’une groffeur cônfidéMble, dé- foitnês'
très-variées et décorées. très-richement. Elles font couvertes en papier"'ou
en foie tranfparents, fur lefqucls font peints des fleurs, dc^animaiix, 7?tc.
auxquels la lumière intérieure donné une efpece d’ammâ®ri.> Celle TtfMï-
quelle eft employé- le perfonnage ici repréfénté eft de l’efpece la pMs^cbm-
mune.- Tous ceux qui font trouvés .dans les ruesj après" que la gardé' dè
nuit eft ccîmmencée* fans avoir une petite lanterne de nette defcription+prbr^'
tant leur nom et leur demeure peints deflus, font fujèts à être arrêtépp’ar
les officiers de la police.
Il y a une fête annuelle, appellée la Fête des Lanternes. Elle commencé
dans la foirgédu treizième jour du premier mois, et c ontirrttê pn-
qu’au fèizième jour aû foir. Dans cette occafion, les’ perfonnes .riches' mettent
dehors des lanternes dm prix de dix-livres ftèrling ; celles-qui font
faites pour des vice^rois, ou autres grands mandai ins, font quelquefois
évaluées à cent ou cent cinquante livres fterling"*. Leurs lanternes font
rarement faites avec ’Su verre ; cette compofiriop eft peu en plage en"
Chine," fi ce n’eft pour des miroirs. L ’air eft généralement "exclus de
leurs maifons, et la lumière y eft àdmife, adteffeèn de fenêtres fàjtilftfe
l’écaille demi-tranfparent d’huitre de perle. JÉ
* Paufanias l’hiftorien, raconte que les anciens Grecs avaient auffi ime iSâminationhoc-
tume, que l’on appellait ¥ najàw'Eoftii—La Fête des Torches.”