PLANCH E-■ÇpARÂ^tË-yNIEME.
UNE BRODEUSE.
C ëtte femme eft affife vis-a^îs’d-’ün métier de bambou, dont la'fdrile
reffemble beaucoup au-métier dont on fe fert- en Etf^e'pdur^pi«|i^.y'Ëfe
ifiège efff&e’-poréelïihe,’ êfiS^fOTmé'd’une jarret OiPù$$tiôre-point Paft--
de broder en Chine,-quoique les ouvrages de cette nature' ne'puiflentf être
comparés à ceux des -îîrtiftes d’Europe. Les (SjÉi^if ont ïârfe manière dfc-
relever la broderie en boiïe fur-le fat in, la foie, et le velours, de faire* dt^s
fleurs, ef des figures de fantaifie en fils entremêlés, féparement, et en
differents points d’aiguille; et de* les coudre enfuite ^^Pétâffe’quiïlfeW-
fert pour fond.
“-"Lês'Péiïans attribuent l’invention des étoffés' de-foie à ûri.IeMfi2ïS premiers
monarqUésy' mais on l’attribue avec plus' de -juftice aux CM*rièi&
Les âiîciéns Erqÿafént-que”c’était du pays des Seres, appelle-CHiNE par
les modem», s, que la foie avait été appoitéc m Pùfi, et de Peile en Grèce
et en Italie ; cependant ils croyaientffaufTement qùe -c’était une produdïion
du régné végétal*.
v On dit qu’il fe trouve des vers-à-fôie fur des mûriers fauvages, * dans
quelques unes des provinces de la Chine. -Ceux,-néanmoins,! qtti donnent
lâ rneijîeure foie, font nourris fur les premières efi lès-plus tendresi dès
feuilles' des: mûriers -qtti font taillés et cultivés avec le plus grand-foin. * La
maniéré de former un tiffu fubftantiel avec les filamens filés par ceS -iflfeétes,
a prisfon origine chez les induftrieux habitas de la Chine, quoiqu’elle
foit aujourd’hui très-généralement connu dans plufieurs pays-éloignés.
Vdleraque ut foliis depectant tenuia Seres.— Virg. Georg. liv. 2. vers 121.