PLANCHE NEUVIEME. '
UN BONZE DEMANDANT L’AUMONE.
t e , plaqchç repréfente un prêt® attaché au culte de Fô > divinité'
qiii a plu.& ^ feA^t£*Jr§ qu’aucune autre en Chine. O’eft de lui- que-Pon
penfn'fu’eft fortiq ]a doctrine dç- la tranfmigration desâmès. iCetté féâè
rend un culte à un pqmbrç infini .d’animaux, d ’après la fujjpofitioà que;
l ’amede lpur, diyîîVlP pent,"dàns;fés rionihreufes métamorphofes, avoir'
animé lpurs corps. Us croient aufli que .par la feule prono'neiàtîon du* nom
de leur .déjté favorite, ils feront exonérés de 'leurïP péchés. Les-bonzes
vont de porte en porte, chantant une forte d’hymne quîiïs accompagnent
de légers coups de main fur une pièce de bois cïôufe- formée à gfü;ipfêà
comme j{ne poife;: ils font rafés de'prcs,-et ont la tête nue V~ils-dëmandem
l ’aumône dans la pofture la plus fuppliantp,;. cependant, leur^MIfpouirue
fervice de leur divinité ne les empêche, point, de prendre des piéè\fttior'sJ
contre la peine que leur chair' ferait expofé à endurer en raifon de leurs!
fréquentes génuflexions : à chaque, genou efl: attaché in bourrelet de toile
des Indes, copieufement garni de eottôn. Ils portent liée fur leurs dos une
planche peinte, portant des caraéteres qui dénotent leurs feéles, et le temple
auquel ils font attachés: Lés Chinois ont également leurs divinités domef-
tiques, dont le culte et l’influence ont une analogie frappante avec les
Pénates des anciens Romains. .
Plufieurs princes Catholiques ont envoyé des jéfuits et d ’autres mlflïon-
naires, afin d’introduire la religion Chrétienne dans la Chine, et l’on prétend
que cette miffiqn.a commencé dès;l’an 1636. On dit que Louis XV.
dépenfait annuellement 9 200.pour les foutenir. Les mifllonnairès de la
cour de Rome eflayerent d’empiéter fur les inftitutions civiles à Pékin j- ce
qui engagea l’empereur Quang-Hi à les bannir de fes domaines. :