XXIII. SAPINDACEÆ.
Tribus I. PAULLINIÆ.
CARDIOSPERMUM. L., Gen., 498 ; DC., Prodr., I , 601.
CARDIOSPERMUM CLEMATIDEÜM. Nob.
CARDIOSPERMUM m o l l e ? H o c h s t., in pl. Schimp. Abyss., s e c t. n , n ° 791
(n o n H u m b . ) .
A n CARDIOSPERMUM HALICACABUM? L.
Var |3 : Guillem. et Perr., in FI. Seneg., I , 415.
G. caule angulato, sulcato, pubenti; foliis tripartito-decomposi-
tis, brevissime petiolatis; partitionibus imparipinnatis, pinnulis
oppositis, inferioribus petiolulatis, inciso-pinnatifidis, utrinque pilo-
siusculis, basi obtusis, superioribus sessilibus, basi cuneatis, terminali
longiori, basi longe cuneata, inciso-dentata; pedunculis axillaribus
solitariis, folia æquantibus aut superantibus, apice diviso serrulatis,
infra apicem bicirrhosis; floribus monoicis, masculorum petalis
appendiculatis, femineorum glandulis duabus sessilibus, obtuse
arcuatis; carpellis pubenti-tomentosis; capsulis vesiculosis subglo-
bosis, parce pubentibus.
Crescit in convalle fluvii Taccazé (Quartin Dillon), in sepibus
volubile.
Observation. — Cette espèce est voisine du C. halicacabum ; mais toutes ses
parties sont velues, tandis qu’elles sont presque glabres dans celle-ci. Elle
en diffère encore par ses feuilles presque sessiles, ses fleurs unisexuées;
du moins toutes celles que j’ai observées m’ont offert ce caractère ; par ses étamines
dont les filaments sont glabres et non ciliés. J’ai observé encore quelques
différences dans la torme des écailles qui accompagnent les pétales.
M. Hochstetter a pensé, mais avec doute, que la plante dont il est ici question,
pouvait être rapportée au Cardiospermum molle des Nova Genera de MM. Kunth
et De Humboldt. Nous ne partageons pas cette opinion. L’espèce d’Abyssinie en
est différente ; elle s’en distingue, entre autres caractères, par ses feuilles simplement
pubescentes et non blanches en dessous, et par ses folioles ovales aiguës
, profondément incisées et non trifides. D’ailleurs il y a peu d’apparence
qu’une même espèce soit commune au Mexique et aux montagnes d’Âbyssinie.
CARDIOSPERMUM TRUNCATUM. Nob.
C. caule gracili angulato, sulcato, pubenti ; foliis petiolatis tripar-
titis, partitionibus petiolulatis, subtrifoliolatis, foliolis sessilibus, ova-
li-oblongis, acutissimis, incisis, pilosiusculis ; pedunculis axillaribus
folia æquantibus; capsulis depressis truncatis, triquetro-alatis, pubentibus
; semine globoso nigerrimo, macula alba notato.
Crescit in provincia Chiré et in’convalle fluvii Taccazé (Quartin
Dillon).
Observation. — L’espèce que nous nommons Cardiospermum truncatum se
rapproche beaucoup de la précédente. Elle tient le milieu entre elle et le C. halicacabum.
Elle est parfaitement caractérisée par la forme de ses capsules qui
représentent en quelque sorte celles de ces deux espèces dont on aurait retranché
la moitié supérieure. En effet, elles sont courtes, tronquées, à trois angles
très-aigus et saillants en forme d’ailes.
CARDIOSPERMUM OBLONGÜM. Nob.
C. caule angulato, sulcato, hirsuto; foliis brevissime petiolatis,
decomposito-tripartitis ; partitionibus inferioribus tripartitis, rarius
trifidis, laciniis ovalibus, basi cuneatis, acutis, inciso-dentatis, pu-
benti-villosis ; floribus unisexuatis, majusculis ; florum masculorum
staminibus basi monadelphis villosis ; capsulis oblongo-inflatis, tri-
quetris, pubentibus.
Crescit in convalle fluvii Taccazé prope Tchélatchékanné ( Quartin
Dillon ).
Observation. — Les fleurs dans cette espèce, du moins les fleurs mâles, les
seules que j’aie observées, sont presque deux fois plus grandes que celles des
deux autres espèces. Les appendices qui naissent des pétales inférieurs sont
proportionnellement plus grands. Les étamines sont monadelphes par la base de
leurs filets qui sont poilus et les deux glandes placées entre les étamines et les
pétales inférieurs, sont pédicellées et linguiformes, et enfin les capsules sont
allongées. Cet ensemble de caractères distingue suffisamment cette espèce des
deux autres.