
§ IV. Chamoecrista.
CASSIA NIGRICANS. Vahl., Symb., 1 , 30; DC., Prodr., I I , 498 ; Hochst.,
in pl. Schimp. Abyss., sect. lì , n° 1014.
C. ferrugineo-pilosa ; caule erecto simpliciusculo, aut ramoso
hirsuto, pilis longis intermixtis ; foliis sæpius 10-14-jugis subsessi-
libus ; foliolis oblongo-angustis apice basique obtusis, apice mucro-
natis ciliatis, superne subtusque glabris; gianduia sessili ad basin
petioli; pedunculis supraaxillaribus brevibus erectis, 1-4-floris;
legumine compresso obtuso piloso 1-1 unciamlongo, 3 lineas lato.
Crescit prope Addoholo, non procul a convalle fluvii Mareb,
( Quartin Dillon ), et prope Mayegouagoua, in vallibus et collibus
provinciæ Meda, mense Aprili fructifera (Schimper).
Observation. — Espèce assez généralement répandue en Arabie et en Abyssinie.
CASSIA MIMOSOIDES. Sp., 543;Vogel, Monogr., n°. 253; non DC.,
Prodr., II, 503; Hochst., in pl. Schimp. Abyss., sect. in , n° 1443.
cas sia NicTiTANS. L . , Hochst., in p l . Schimp. Abyss., sect. I, 66.
C. puberula; caule erecto, ramoso, 1-2-pedali, pubenti ; foliis
multijugis, 25-30-jugis; foliolis minimis approximatis, oblongo-
linearibus obtusis, inæquilateris, apice mucronulatis, appresse pu-
bentibus ; gianduia sessili infra singula paria ; floribus parvulis pe-
dicellatis axillaribus solitariis aut aggregatis, bracteolis linearibus
onustis ; leguminibus oblongis angustis planis pubentibus.
Crescit in provincia Chiré, et prope Tchélatchékanné, non procul
a convalle fluvii Taccazé (Quartin Dillon et Schimper).
Observation.— Cette espèce est généralement répandue dans presque toutes
les contrées chaudes de l’ancien et du nouveau continent. Elle est fort variable
dans sa forme générale et dans ses caractères particuliers. Aussi, comme l’a fait
remarquer M. Vogel dans sa monographie du genre Cassia, a-t-on établi un
grand nombre d’espèces qui ne sont que des formes de la Cassia mimosoides de
Linnée.
BAÜHINIA. Plum., Gen., t. XIII; DC., Prodr., II, 512.
BAUHINIA ABYSSINICA. Nob.
b a c h in ia in e r m is . Forsk., Descr., 85 eSteudel, in pl. Schimp. Abyss.,
sect. i i , n° 712 (non Forsk.).
B. inermis ; foliis basi cordatis coriaceis, foliolis multo ultra medium
coalitis apice obtusis, aut subacutis subtus 5-nerviis, minute
reticulatis, in nervis nervulisque molliter tomentosis ; floribus fer-
rugineis, racemosis, racemis folio oppositis, sæpe in paniculam
terminalem dispositis ; legumine fere pedali 1 uncîam la to , ferru-
gineo-tomentoso, coriaceo, crasso, indéhiscente, polyspermo.
Crescit prope Adoua, Feure-Feura ( Quartin Dillon ), et prope
Feurokoba, haud longe ab Tchélatchékanné, in convalle fluvii Taccazé,
mense Novembre flores et fructus (Schimper).
Observation. — Cette espèce n’est certainement pas la Bauhinia inermis de
Forskal, ou Bauhinia reticulata de De Candolle, ainsi que je 1 ai reconnu soit
par l’inspection des échantillons de la Flore de Sénégambie, soit par la lecture
de la description abrégée, mais suffisante, de Forskal. En effet, d après cette
description, la Bauhinia inermis, Forsk., a des gousses linéaires, longues seu -
lement de deux pouces, et plus étroites que le doigt; la plante d’Abyssinie a
des gousses longues quelquefois de près d’un pied, larges d’au moins un pouce,
et couvertes d’un duvet pulvérulent et ferrugineux. Une semblable différence
éloigne évidemment ces deux espèces. De plus, dans la plante d Arabie, les
feuilles sont presque orbiculaires, à lobes divariqués, glabres; celles de la
plante éthiopienne sont cordiformes, allongées, a lobes peu divariqués, et to-
menteuses et ferrugineuses à leur face inférieure.
Pour ces différents motifs, nous croyons que la plante d’Abyssinie est différente
de celle d’Arabie et du Sénégal, et qu’elle constitue une espèce nouvelle
que nous nommons Bauhinia abyssinica.
BESENNA?
BESENNA ANTHELMINTICA? Nob.
Crescit circa Add’erbati, mense Octobre sine floribus nec fruc-
tibus ( Quartin Dillon ).
Observation. — Nous mentionnons ici cette plante connue sous le nom de
Besenna et très-employée dans le traitement du ver solitaire. Ce qui est re