450 FLORA ABYSSINICA.
à peu près comme la cuisse, et leurs capitules offraient souvent le volume de
la tête. Mais le développement de cette plante diminue beaucoup dans les régions
situées plus à l'est et au nord, comme à Adoua, à Axum, etc. Elle finit
par être complètement herbacée et haute à peine de deux ou trois pieds. »
En l’absence d’échantillons authentiques, recueillis dans ces dernières localités,
je doute que ce soit la même espèce que celle du Semiène et de
Kouaieta.
ECH1NOPS ( cenchrolepis ) LONGISETUS. Nob.
E. caule erecto 6-8 pedes alto, tereti-striato ; ramis pube densa et
ferruginea obtectis : foliis caulinis petiolatis, elliptico-lanceolatis in-
æqualiter pinnatifidis ; laciniis basi latis acutis inciso-dentatis valde
spinescentibus, superne glabriusculis, subtus cano-tomentosis; pe-
tiolo in marginibus stellato-spinoso, spinis in caule quasi decurren-
tibus ; involucri partïalis setis longissimis squamas fere æquantibus
nitentibus scaberulis ; squamis externis longissimis elongato-subu-
latis, hirtis, apice fasciculis pilorum spinescentium hirtello-plumo-
sorum 2 -3 superpositis terminatis : squamis intqrnis lanceolatis hirtis,
apice laciniato-denticulatis brevioribus.
Crescit in provincia Choa, mense Junio florens (Ant. Petit).
Observation. — Très-grande espèce, voisine de la précédente, mais bien
distincte par ses caractères. Ses rameaux sont couverts d’un duvet court et ferrugineux;
ils portent des épines qui paraissent être en quelque sorte la décur-
rence de celles qui existent sur les parties latérales des pétioles; les feuilles
sont presque glabres en dessus, les soies situées à la base des involucrès sont
presque de la longueur des écailles, qui sont toutes très-longues, velues et
terminées par deux ou trois fascicules de poils soyeux et superposés; enfin
les plus intérieures également libres sont velues et fimbriées à leur sommet.
ECHINOPS SPINOSÜS. L., Mani,, t. QXIX; DC., Prodr., VI, 525.
E. caule erecto, ramoso, 3-5-pedali, tereti, striato, floccoso-to-
mentoso ; foliis caulinis sessilibus profunde pinnatifidis, laciniis lan-
ceolato-linearibus argute dentato-spinescentibus, superne pubenti-
bus, subtus cano-tomentosis, spinosissimis margine revolutis ; involucri
setis brevibus ; squamis externis setas paulisper superantibus,
apice subrhomboidalibus margine superiore denticulatis ; mediis
longioribus inæqualibus apice in acumen longum subulatum spi-
nescens externe convexum, interne planum, marginibus vix den-
ticulatum desinentibus ; intimis vix brevioribus apice subobtusis
denticulato-dissectis, medietate inferiore tubuloso-coalitis ; akeniis
obverse pyramidatis, maxime præsertim parte superiore sericeis;
pappi setis brevibus, apice obtuso-denticulatis, basi coalitis.
Crescit circa Maye-Gouagoua, in provincia Tigré, mense Novembre
florens (Quartin Dillon).
Observation. — J’ai comparé les échantillons d’Abyssinie avec ceux que
M. Delile a recueillis en Egypte, et j ’ai reconnu leur parfaite identité, quelquefois
aucune des écailles moyennes de l’involucre n’est prolongée à son sommet
en une épine plus longue que les autres.
ECHINOPS MACROCHÆTUS. Fresen., in Mus. Senckenb., III, 69; Walp.,
Repert,, VI, 667.
E. caule erecto, ramoso, 3-5-pedali, tereti, striato, piloso-glandu-
Ioso ; foliis caulinis sessilibus, semiamplexicaulibus lanceolatis, in-
æqualiter pinnatifidis, segmentis distantibus inciso et inæqualiter
dentatis,' dentibus, apice longe spinosis, superne pubenti-glandulo-
sis, subtus albido-tomentosis ; involucri setis externis numerosissi-
mis squamas externas, subspatulatas, apice longe acuminatas, pi-
losas margine denticulato-spinosas æquantibus ; internis 1-3 apice in
appendicem simplicem subulatum, spinescentem acutissimum, squamas
externas duplo superantem desinentibus; intimis triplo brevioribus
medietate inferiore in tubum coalitis, cæterum liberis obtusis
setoso-denticulatis, glabris; akeniis longis teretibus, subsetosis,
pappi setis brevibus basi coalitis coronam mentientibus.
Crescit circa Maye-Gouagoua, in provincia Tigré (Quartin Dillon).
Observation.— Cette espèce ressemble beaucoup à la précédente, mais cependant
on peut l’en distinguer assez facilement. Ainsi ses tiges, au lieu d’être
couvertes de filaments blancs et floconneux, portent des poils jaunâtres et
glanduleux; il en est de même de la face supérieure de ses feuilles qui sont
plus larges et à divisions également plus larges, moins nombreuses et plus
écartées; les soies qui garnissent l’extérieur des involucrès sont proportionnellement
plus longues, lès écailles extérieures plus courtes, allongées et longuement
acuminées à leur sommet; les écailles moyennes sont également plus
courtes, excepté le petit nombre de celles qui se prolongent en une longue
épine simple à leur sommet; enfin il en est de même des écailles les plus intérieures
également beaucoup plus courtes; les poils qui recouvrent les akènes
sont beaucoup moins longs et moins nombreux.