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étoient fort lourdes 8c d’un beau rougè-clàit, ve-
noient d une montagne près de Teolo 3 dans le Territoire
de Padoüe. Il y 'avoît dans ces cailloux
plufieûrs petites cavités vuides dont la furface intérieure
étoit d’un rotîge-fàle, à peu près comme
de la brique brûlée.
Tous ces cailloux, dont le parfait poli dans leur
cafiure, eft pareil à celui du v,erre & des émaux,
8c dont la matière n’eft précifément qu’un mélange
intime à diverfès proportiéns de particules infiniment
lùbtiles decry ftaldéroché 8c de molécules
de terre fine diversement colorées par dés a r ticules
minérales : tous.cës caillouy, dis-je, ont
une fi grande refFemblance aux corps qui ont été
en fùfion, que cela m’engagea à les ranger dans la
claiîè des Pierres fondues ; dans une.Lettre fur lès
Minéraux, adrefFéeen ry iq . à M. KaUifimeri,
J avois d abord cru qu’au moins les^3 Cornalines
8c les calcédoines étoient des monumens indubitables
de l’incendie; qui, fùivant la conjeélure in-
genieufede M. doLeibnit^, transforrha", lors delà
féparation de la lumière d’avec les ténèbres, fine1-
mafîè fonduë dans le Soleil en notre Globe._Et ert
êfiêï, la vraie croûte de la Terre, outre divers
mélanges, paroît, fuivant le même Philofophë,’
uneefpéce de 'vitrification, dont les fiables {ont des
fragmens, 8c la mer une efpéce de liquide lixi-
viël, ou d huile par inclinaifbn, o leur» per deliquium,
comme parlent les Chimiftes. Mais ayant'décou.-.
vert depuis,» des corps marins pétrifiés dans dey
SUR LES PIERRES A FUSIL: 157
cailloux de Calcédoines & la grande'quantité de ’
produMfii
lomme i M H i H E g S Ü S ?
blieérent à bifferla-la5jcqhfe^tirè de M. d^JLeib-
WBIBB *Ee^emrà lavraie origine de toutes ces Pief'reS. Gar faânfrque M. de,
TfSwV/gle reconnoît lui-même, &.que les Chimiftes
le fçatènt très-bien ,'l’eàupeùt produire des
effets pareils à ceux du feb à-diver&ég'àffdsi' Je ré-*
m m m m m m
W È ÊM fùfii; W H M — H i
commeFbndÇiè§f avoient ‘été formées dans beau w
1 ^ Eûëffètg tousdes phénomènes quicortCô'ment>
ces.piégrésJcbdeofirent à prouver^^nonftrative»-'
ment que des particules de criftal & dditerre, re •
duites par une efpécfe de folutîoîf ^fai unêpetite/fè
prefque j f i y H R H l S K dans l ’eau un mélange»
fort femblable^aux ^n^ëéës'Ynnd'iîe^au feu,;dë-«
forte gû^ g é matière de la pierre¥*fufik, étant
encore fort liquide, sintroduifit aVeëyfacIlitedans
les interfticeS des fibres du bois, dans les petits} Vui-
des € à% ra u x , dans' ceûx; dés àjfemens de divers
animaux,^dans la Cavité des coquillages, 8c^ dans >
celle des crujîacéef i après quoi cette-matière Te |
condenfa t otite à la M f kinfi qu’il arrive aux corps ;
fondus: , , . , .
Rien ne prouve,. mieux tout Cela, quedes khtnt-
tes de caillou d’Angleterre, d’Allemagne, d Italie^ »
mais principalement ceux de Breuilpom, puifqu ils