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peu à-pëu les rochers-qui font tombés ddisfëur lit;
réduifenfoen fable toutes &s-Pierres taiqueufes,
-compoféesde paillettesluifantes, Scque, lorfque
l’abondance des eaux enfle les torrens, leur rapidité
fait choquer les pierres & les cailiouxdes uns
contre les autres. Je Conviens déplus des répandues
produites par les debordemens des rivières ,
Sc je "ne difputè point celles qui ont lié# d-ans la
mer , aux environs de Pemboudhure-des fleuves*;
Nouvelles rai- ■ Mais que gagne-t-on par-là 1 Rica à mon avis.
femcontrê'||- -Êffedivement | que la moitié patueieqijeijoh , - d, e to.u. tes les mon- r'cjétte. - tagnestoit amenee jm bas par les; divers moyens
indiques^ f ùppofé que cela fe puiflè-; & qjie la matière
décès montagnes vienne'à remplir un espace
î proportionne dans le lit d elà mer. Pard&dédomi
•met des montagnes venant à manquer,-lès buées
ne ferontTplus arrêtées aux environs des endroits
ies pluselèvés des Contmens &des Ifles ; les vents
perdront une partie corifidérabl© de leur force, Sc
leur variation ceffera' ; l’eau des nuées fe répandra
par tout également p ©fié; formera des étangs'&
- des matais, Sc celle qui trouvera encore quelque
pente , depuis les plaines qui auront fiiccédé à la
hauteur dès ^montagnes, pourra à peinedè rendre
à la mer, n’ayant plus -aflèz de chûte-, -laquelle
devroit augmenter, bien loin d’-être diminuée ?
puifque dans le cas propofé, l’embouchure des
neuves s’éloignera d avantage , à mefure que le liç
de la mer fie remplira. Et flïe. courant des rivières
icrrsgi D H S P I E R R E S . iy
fe’ralentit, commet# les eaux pourront-elles réduire
lès -Pfërreÿ £ft< fable \ Comment le ferar %,
fb o c des cailloux,- qui- n’a réellement lien que
dans le lit d ^ o trem le sp lu ^ rapides, Sc lors mê-
më iu e - fabondance des pluies ou la', fonte fubite ;
dès4foiges'lê‘s a extraordinairement enflés : Ce qui
néanmoins ne caüfoqu’un,changement de place
aufcaifioux choqués^ qgq&que. lefahie ne peut
riaturelleU^ni%ïrè/n|'enui'fe\u-deià d ’un certain
-point y Sc quetoutesfôàes de Pierres ne peuvent
pas ê|fé réduites piifable.
Pour rendre plus fenfible ce qu’on vient de df- Continuation'
re, appliquons-!©-au RhinSc au Rhône, deux des meme%cc.'
fleuvesdès plus confidérables de l’Europe ,d?ont le
pregiièrfe rend Xm^X Océan, &lé fécond à la Méf
Àitèrrànme..- Suppofons,. pour un moment ,queïes
Alpes, d’ou -pes deux fleuves tirent leur fource,
vinifient à être diminuées de la moitié ;ces monta-*'
gnes: perdraient néceffairément -dors cetté partie
admirable d e leur ftruélure, qui leur a donné une
infinité de canaux, par où de petits ruifleaux coulent
au bas pour for merles fleuvesr; Ceux qui con-
noiflent le Païs feront contraints d’avouer que lés
. eaux de ees fleuvèS’, fuppofé qu’ils pufTent exffter
encore, arriveraient à peine dans les-lacs ou ils
aboutiflènt ; c’efl-à-dire, l’un au lac de Confiance ,
l’autre au lac de Geneve. .
. Tous les environs de ces deux fleuves perdraient
en çortféquence une partie, de leur pente y
deviendraient des étangs, & ne ldflexoientéçou