
4P D I SCOUR S SUR L’O R IG IN E
qu'elles y adhérent. Elles {ont environnées de
pduffjere ou de labié très-fin 8c de terre. On peut
dire la meme choie des cailloux de; eriftal, que
l’on décdnyre en divers endroits dans le lit des ri»
vieres,, ou dans des couches de terre. Leur ftgu~
re fphérique ou Iphéroïde, aiinli que celle de la
Pierre àfttfil, des Cornalines & dés Calcédoines:■ vient
du mouvement de tuarbinstion que l’eau leur communiquacomme
il a été dit. Cette forte d e c ristal
eft beaucoup plus eompaéle que lie eriftal or-
dinaire ; parce que fes. particules étaient comme
çrr fufian P au®-b£en que.'éelles dé même e|pé€@l
mêiéesaveç des molécules, de terres fine, liquidai
qui prodtdfirént h P ie rrc à f^l, lx CaMê>me, M
les autres cailloux, de..même genre. Fufion qui a
fait foupçonner à quelque s Sç avan s que e étroit dan»
h feu . qqe: ces matières terreÛEestiék criftalines
^voient été comme vitrifiées. Maiseeçte eljpéce de
vitrification ne cfifiére qu’en degré de celle des
rochersde Pierre à chaux, des'Marbres, des Aga-
ms 8c du Jafpe ,, <&!même du Grillai de roche - en
un mot * de toutes lés; Pierres: dont k coupe te£-
femblc à celle des pièce» de verre.
Les:. erdkliferions paraiiëiipipédes du gips 8c du
ta k , rhombordaleR du criftàî d’Mande de figura
triangulaire-,. cubique^ prifinatique, & d’aatpes-figures
desffoeurs n’ontr pas befoin dune difeuffioii
particulière ^ pudqu elles: ne-différent de celles de
enflai, que par la nature & la configuration de
leurs particules Laimamére au refiedans laquelle*
DES P IERRES .
Utiles trouve, foitdansdes vuides de rocher, foit
dans des couches de gips, ou d’autre S matiéfel
compactes, fait juger que ces criftalifetions font
du même teins que celles du eriftal de roche ; parce
qu’il ne paroît pas qu’âujourd’hui l’eau pénétre
ou puilfo pénétrer les bancs ou les douches ou l’on
découvre celte forte de Pierre.
J ’attribuë au même terns la formation de l’£~
meriy de l’Aiman, St de toutes les Pierres qu’on
peutappelier métalliques,parce quellesfontcol*.
pofées de métal , de fable 8c de eriftal, OU de erif-
ta l, de terre 8c de métal. Et puifque leur formation
eft liée avec l'originextes métaux f dont il ne
s’agit pas dans ce Difcours, je n’y infifterâi pas davantage;
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Il réfultede tout ce quia été d i t , qu’il y a trois
maniérés principales: de la formation des Pierres ,
deux générales, 8c une particulière, La première
eut lieu dans le tems-même- de là formation de notre
Globe. La fécondé, dans le témSktela-Terre,
8c de fe reftitution dans l’état où elle eft aujourd’hui.
La? troifiéme , qu’on peut appelier locale y 8c
qui a lieu encore à préfont.
Cette triple origine des-' Pierres diffère , aînfi
que je l’ai dit, dans les cirConftances, & dans !»
feçon dont elles ont été formées. Lis premières
Pierres & les plus anciennes dépendirent dans leur
production de l’union des premiers corpufcules,
8c du mouvement qui les fit rencontrer pendant'
qu’ils formoient les couches originalesde fa Terre.
Fij