
14* LETTRE SUR UN ELEPHANT
„perfuadent que vous ne ferez ,pas fâphd-de lire
extrait que je viens de'^donner en faveur des
,, Amateurs>de la Thifique, & pour engager à le
„lire avec plus d’attention, je me fins«déterminé
,, à le faire paraître fous votre adreflè.
Ce rieft pas., MONS IEUR ^fo^lement à.
Tonna, que fon a découvert le fquèlietted’un éléphant.
Il y a plufieurs autres endroits d’Allemagne
où l’on ,a .trouvé .des dents 8c des„o$ d’éléphant,
& d’autres animaux terreftres qu’on appellela-sL/- '
-, confie fo 0 e chez les Pharmaciens. '. -
On arrouVédf tels affomens y en particulier de
ç ^ | grandes dents que les.Phiiofophesr appellent
défenfos, d’éléphant, près d’Elbingeràde, près de
Heidelberg, près.de Hildesheim » on en a trouvé en •
Moravie, en Sjlefie+ au pays de Hejfe, en Saxe-3*8c
même en SuiJJe. Mais comme je ne puis VQus, com- ,
muniquer aucune Relation un peu détaillée, iifuf-
fira de vous rapporter celle que M. Salomon Reifel-, ,
Médecin* du Duc de Wirtemberg, envoyante- io .
Février de l ’an 1701. de 'Stoutgard à M, David
Sfleis, Doéleur en Philofophie, 8c en Médecine „
8c Profellèur en Mathématique à Schajjmûi La
voip. |
,, Dans un lieu éloigné de mille pas de Canfiad,
petite l^Ue de Wirtemberg à une lieue de Stout-
3,gord, le Se r ems s ime R u e E be rharo-
,, Lot&i s , fit creufer dans ungsdèlline depuis la
„ fin du mois d’Avril jufqu’à la fin d’Octobre de
», l’année 1700. L ’on y trouva plus de foixante
P E’T R I F I EV c p
■ cornes, ou des corps recourbés fèmblables à des
,jl|pnes, depuis un pied jufq&’à dix pieds de long.
,, On y rencontra encore un nombre prodigieux
„ d’ofieteens fort grands , des. mâchoires & des
,, dents molaires fichées dans les. mâchoires, ,8c
j t d’autres idlitaires ; des os des épaules t des han-
33 cfieS, des^uifiês, du genou , dêspattiéridu
,3 nç, des..vertèbres,, le tout entièrement fèmbla-
M ble a#xï,osdesîéléphans..-t.
„iPûtre cela, le m |tûe endrôita-fourniune'^uan-
„ tké étonnante d’oftèmens médiocres de divers
j3 animaux domeftiques, de fÿàyagp., de rapaces>
33 8c • d’inconnus, des parties* du crâne y des ma-
33 cfioires®. des dents mâçhelteres des mufoir^s,
■^.$c'4çp. oenines J des «cotes,'les os antérieurs de
» poftérieurs, des'vertèbres^, des' os des épaules,
j, dès ç»s du; tarie, des pieds, des 'doigts, des, on-
pi gles,, 8c leurs loyaux.
>jTo^qeJ(|; étoit accompagné d’offemenS plus
,, petits, pareils'à ceux des differens -animaux fàu-
>yyagè§ & domeftiques ; puis de très-petits, tels
>, que le font ceux des rats 8c des-fouris. Ils ont
?},tousnon*lèulement la figure des vrais os y ils en
j) ont encore la ftruéture organique, externe', 8c
>) interné. /Leurlùbftance rieft plus ofteufp, fi vous
sj riëxcepterii plufieurs dents de pierre remplies &
h couvertes*de marne. Les autres qs font prefque
j, calcin és& en partie pétrifiés*, la plupart caftes,
épars,-fans-aucune adhérence entreux. Du ref-
b té » il riy en a point qu’on pujfle comparer aux