*4 D I S C O U R S SUR L’O R IG IN E
d'autres particules fort agitées aVoîent déjà produits.
. Là ces corpufcules formèrent des couches
concentriques 3 dont la plus pelante 8c la plus
bafiè devint une voûte intérieure ; 8c les autres y de
matière plus legeré,- devinrent des voûtes externes,
Elles s’élevèrent ou SabaifôMnt,fuivarït le
degré de folidité qu’elles âVoient acquis, en cdft-
féqueoce du mouvement plus ou moins rapide d e
projeèlion que le Globe central de tout le fiftéme
.communiqua àtousfes Globes, iôrlqu’ii eut fiii-
.ménàe acquis le volume &la doiifitéqui lui con-
.ved&ient.
L’on ne peut lè former d'idée plus fimple, 8c
plus conforme aux phénomènes Ué la Nature, lut
l'origine de la Terre, des Planettes, 8c du Soleil.
En confëquence de cette origine, la qüantit'é’pro-
digieulc-de làble 8c de gravier qu’il y a dans notre
Globe, y compris celui qui Cofftpole td.us lés bancs
de molafiè, de rochers, 8c la malle d’une infinité
dé marrons 8c de Pierres communes, èft dûë àufiè-
crillalilation précipitée qui le fit d'une infinité de
molécules différentes, dès le moment que notre
Globe commença à lè former.
En effet , tQusles Ehificiens modernes, 8c quelques
Académiciens dont le nom elt très-céfébre
dans la République des Lettres, ont reconnu que
le fable 8c le gravier font fëmMables àf des frag-
mens de Pierres précieules 8c à des paillettes de
matière talqueufe &.minérale. La raifon de cela eft,
que les petites particules de grains de iàble 8t de
gravier
d e s P I E R R E S . JEg
s’unirent irrégulièrement, comme Cela arrive tous
îes jours dans la formation des grains des fels, io rf
que Le mouvement de l’eau où ils foftt dilîoüs Éè
leur donne pasde- tems de former des criûaux réguliers;
ouTorf|uf'4es particules-de différens fels
s'unifient enfemble dans la criftalifation ; ou enfin,
lorlque d’autre matière terreûre ou minérale s’y
trouve m;êlée.
Et nqptpe Pourvoit queTè’s particules làlines
font ordinairement abforbëés 8c dféguifées dans
d’autre matière hétérogène, quand il fefait'despré-
cipit-ations'fu.bites' ; il n’en a pas été autrement des
molécules^criflalineS,. 8c de celles du làble, unies
avecjdes molécules d’autre elpéce. Une partie des
molécules terreftr-es précipité,es , qui furent la matière
des,cquches du Globe, fe mêlèrent avec une
certaine portion de’particules criftaiinesoind| làble
, 8c formèrent enfembié quantité de Pierres
communes 8c de Cailloux detggure fphérique ou
fphéroïâe l qu’elles acquirent, fi je çe me trompe,
par la différente réfiftance d’autre^ corps eri-
vironnans, 8c par la rotation que l’eau agitée du
Globe leur communiqua pendantqu elles avoient
en core quelques dégrés de molle fie. ?
Ceft-là l’origine de prefque tous les Cailloux8c
de prelque toutes les Pierre|çqrnrnunes yqur, avec
divers fédimens de différentes terres , 8c d’autres
matières minérales 8c métalliques, formèrent les
premières, couches, de notre Globe. Je dis de
prefque tous les Cailloux de de prefque toutes les