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endroicde l’Arc-en-Ciel f comme d’un phénbMé-
jie qui n’avoit point encore paru. Je mettrai mon Arc
dans la nuée. .Si la première Terre avoit éténarrofée
ôc rendueféconde par les pluies ; comme cela s eft
fait depuis le Déluge, l’Iris auroitparu déjà alors.
J ’infére de-là que comme il neromboit point de
plaie avant le Déluge, les minéraux 3c les autres
corps qui étoient au-deflous d.es cduches où féfor-
moient lès végétaux, ôc loù ils prenoientrieur ae-
•crbiflement, pouvaient, fe cônfèrvér * ; quand me-'
me la cohéfion & la folidité dé leurs parties ri’au-
roient pas été;à l’épreüve del’èau, fa roféene pénétrant
que jufqu aux racines .des plantes ôc .des arbres
i à. quoi on peut ajoûtér que la couche, fîipé-
rieute du Glbbê oii les plantps étoient attachées
èfcd’où elles .tiroient leur nourriture /pouvait s’é tendre
jufqu’à une profondeur alléz: ’Confiéérable.
Il étoit aufli tresT-polïibie que le fond de la mer ôc
. le lit des rivières, que l’on peut admettre ' dans .cette
hypothéfe, fuient rapides par des terres ôc des
matières onélueufes, de forte que les minéraux qui
étoient aü-deflous ou aux environs -, etôie'nt garantis
par eeS/envelopes, ôc préfe’rve^ de l'a difîb—
lution qu’ils aüroient eu à craindre $ li v'l’eau pénétrant
jufqu’à cétte profondeur, les avoit détrem-
ÉËÉÊÉgj
On peut, au relie, admettre ce qüéje viens de
dire, fans faire Violence âux obfërvations fur lefi-
quelles M. Wodward a établi fon fyfléme fj quoi
que nous différions à l’égard du dilblvant, pui£
qu’il
D E S P E T R I F I C A T I O N S . 89
qUl|/uppO'fe qne l’ieau> qui aujourd’hui ne pour-
ro i pas diffoudre une feule pierre en bien des. années,
n’a pas pu être l’agent qui- a opéré ladilôlu-
tkadesmatiéresqui ccunpofôiènt la première T erre,
J’aeeorderatque lar folfaee du Globe a pû être
divëfîfiée par des vallées, des plaines ôc des montagnes
: qu’il y avoit une mer, des lacs ôc des ri vières
: que la mer pouvoit être*, chargée de fels ;
quelle étoit extrêmement remplie de poilîons,
ôcc. que la. terre étoit couverte, St orpée d’une
quantité"d’arbres, d’arbrifîèaux ôc d'herbes, d ’animaux
de toute efpéce, Ôcc.. Sec. J’admets toutes
ces proportions dans l’étènduë qiae les dbfèrva-
tions dont il s’agit nous engagent à2 leüt donner ,
ôc j’eftitme qu’en m'arrêtant la , elles remportent
point l ’exiftence de la pluie, de la neige, ôc des*'
.autres météores, avant le Déluge-, ni une cohêûan
des' parles métalliques ôc minérales y,tout-à-fait
fembla-ble.. à..çelle que ces corps ont euë depuis
l’inondation du Globe.
. Cet Auteur fùppofe auffi en plufîeurs endroits
de fonEfîài, qu’il s’eft fait à notre Terre des chan-
gemens très-eonfidérables : il dit entfautres dho-
que Dieu fit d’abord une Terreconvenable à fétat
d’inmcence éejks. premiers Habitans , qfiaprè&ÿue |er
hommes eurent dégénéré, É changea ta eonfikution de la
Terre p>aele moyen du Déluge, & larêduifit dansl.ç*
tat ^u eMe efi ptfintement , Taccomnodant ainfi de plus
p^^filanécefihépréjiMeÉeecttop^. Et ailleurs, après
avoir parlé des effets du Déluge, il dit : Tout
M