
6 2 L E T T R E SUR L’O R IG IN E
«moi ; n é anmoinsaucun^^n^afctnaf.-ïatîs'-
« fait j ôc dans lé doute fi c’étoit réellement des
” dépouilles de poifiôns de mer : cependant ceS
« perlonnes étoienè. très-verfées dans toutes les
»»"parties de l’Hiftoire naturelle, ÔC elles îs’étoient
>» fait une étude particùliêre'des coquillages ôc au-
* très productions dé mer. D’ailleurs ce qui pfouy
” ve beaucoup plus1 pour moi, c’éft!que quelques-
»»uns de ces Meffieurs du premier rang;qui dou-
» toient autrefois dé ceCiy‘qui étoien't plus portés
» à croire Ique c étoient des minéraux naturelsy ÔC
» qui'avaient meme écrit pour la dëfenfe dé/cette
» opinion,- s'accordent néanmoins" avé'S^mcfi^ils
» ont été. convaincus‘après une in fp io k i exacte
»& réitérée de ceux! que j’ài dans mon cabinet,
» après un examen plus ample, ôc après avoir vû
» les coquillages entiers ôc parfaits-que j’ai ramàftes
» de plufieurs endroits de cette Ifle /que*ees'Corp$
» lontdé vraiesdépbuilles ÔC di?s flÉîtel réelsr d’ani-
» maux marins : ces perlonnés, après ayorr été ià-
» tislaites, m’ont prié de publier fries conjectures,
» afin de donner un plus grand écflaircrfïèment à
» Cette matière, tant eft fincére leur attachement
» à laf'v® tli
Pour produire une'conviction lèmblable à celle
là dans l ’elprit de ceux en faveur defquels j’&r
cris, jetacberar de leur rendre fjmfîfeli^fÊtïtè conformité
qiïr fè ttbir/e entre les coqüiHagesnatürels
ôc ceux qui fé refictmtrent dans la terre diftin-
guant avec la' précifion ôc la clarté dont je fuis
DES P E T R I F I C A T IO N S . 6$
capable}dèsltraits de reïïèmbknce ôc de conformité
qui s’ÿtrouvent, & faifant ufage de Ceqùe
■mes yeux ont découvert, ÔC decè-que notre il-
lüftîeObfeîvateur^Ai^lbisà^v#cé^^cetArtic
le f-';
i,. Oes beux
quife'trouvent furies-CÔtèR $t,filtré* rivage delà
iner5 font confor-mesbxtéïieUrenqiëut dans leur lu-
perficiê* ou Convexité/ -dans la grofièur, la Üguije
ou lescdrttours, les divifiofts, les^li^êf^les traits^
les reliefsy’lè^noeuds, • les mâmmelons , les futures;
ôc jufquaux pointsImpeirceptiMeR-àl’oe il, de
forte que IfeUroonformité eft auffi"parfaite que files
uns & les-autres a voient été -formés dans les mêmes
mouléy.'ff; :
u. On découvre unefemblableconformité dans
l’intérieur de$ coquillages que nous comparons ;
premièrement dans la fub'ftancè mêméy leur tiffii
efflê même-yla matière; qui les*éompofe eft la même,
elle eft difpofée ôc arrangéë.de 1& même ma--
niére ,"la direction de leurs fibres ôc,des lignes fpi-i
#al|s qu’on y ôbfètirë'fbnt les‘ftïêmes;j’ia'compofi-
tion des petites la-nies formées par les fibres eft la
même 'dans lèsùns ôcIdânsleis autres.
fbrmité dans la matière- même du coquillage eft
telle q%Jaü rapport de M.* Wtid wàrd eliê louffiel es'
dit-il, quand on
les examine par la Chimie, onjy trouve la même chqfe'
que dini les coquillages dè mer : lorjque leurs partes font
dijjmés) elles fa^oipntiei mêmes aux je u x , l’odorat