
4 $ D I SCOUR S SUR L’O R IG IN E '
ces cailloux à lune ou à l’autre de ces époques, iî
eft certain quils ont été placés dans les lieux qu’ils
. occupent, au tems de l’origine dénos montagnes.
Or la liaîfèn réciproque de ces montagnes, la fîw
métiie de leurs contours, f admirable ligne dou*
fele que leurs maflès forment, & qui le coupent à
angles droits entre les T repiques, 8c à angles auffit
peu differents du droit qu’il a été poflible en deçà
Sc en delà des Tropiques , dont l ’une eft parallèle
a l’Equateur, 1 autre au Méridien : Phénomènes
que j attribue au mouvement de turbination de fa
Terre dOeeidentt en Orient, 8c à une trépidation
réciproque du Midi au Nord, 8c du Nord au Midi*
Sc à i’inclinaifon du Globe de vingt-trois degrés i&
demi deçà Sc delà l ’Equateur. Or tout oela/ars-je,
prouve démonftrativement, à mon avis, que UpuT
tes les montagnes ont été formées en même tems,
& d’une manière foçceffive , qui- doit durer au.
moins autant que la Terré emploie dé tems à pare
courir fon orbite autour du Soleil. Car & féleva-
tion des-montagnes, 8c l’abaiflement des valées 8c
des plaines s’etoit fàittout d’un coup,- il aurdifété
impoffîble qu’il fut refté au haut des montagnes.,
& for-leurs cotés les plus inclinés à l’Horifon, le
moindre veftige de la couche de terre qui fort à
la végétation des herbes Sc dés arbres, parce que
l’eau s écoulant fobitement 8c avec rapidité, aurait
entièrement emporté cette couche.
DES E I E R R E S .
r « B
formation des Pierres Jâ'îs lè çorpf des Hommes &
dans, '0uïaès Animauxs
C b que l’on vient de dire for lé$ Pierres de
notre Globe, 8c fu t leur formation peut foffire ;
maisqédoisajoàigr quelque chôfo for l’origine des
Piètres dans l’Homme 8c dans les Animaux. On
peut fédùite'à'troisçlàftës cette forte de Pierre ;
tofeufeSi hÿoardiques 8c é?iftatifêeSi \tues premières,
font compofées de matières terreftres ; lés fcCon->
dés-çontfenr^rit quelque portion de matière piêr-
reufe 8c fouvént criftâiine ; Si la matière Criftâiine
abonde davantage dans celles que: j’appelle êriftâ-
liféés.
•‘“-Comme ces Pierresiè trouvent dans les corps
Organiques des Animaux Sc dë l'Homme,
c’eft par les alimens 8c la boiffon qtiê- cés corps
cr-oiiïent & fe nourriflént ; e’eft auffi dans les alimens
8c la boiflon qu’il eft naturel de chercher la
matière de des Plerlés, Mais comme ks alimens 8c
la boiftbn n’égiffënt dans lé^eorps orgafiiqüës que
félon l’état des organes dans lefqtrels fë fait l ’éîa*
boration propre à extraire des alimens <& de la boifv
fon les focs qui doivent fe transformer dans la matière
même dés Afférentes parties organiques , il
faut auffi avoir égard àla bonne ou mauvaife eonfo
titution des organes principaux. Ce fora donc lui-
vane ccs principes qàe'Fon- pourra juger des-corps