
IO D I S C O U R S SU R I /O R IG I NE
fempliflent de molécules criftalmes eh allez grande
quantité , pbiir produire au haut , ,au bas &aux
côtes de la caverne dès criftasx hexagones , dont
les quilles pèlent quelquefois, n©n-f|ufomènt plu-
fîéürs livres, mais même plufieurs quintaux \
D autres- rivierfes, d’autres ruiflèaux, d'autres
fontaines, àuroïent-rls rencontre quelque part,
des grottes- ou des couches de terres cb'mpâiftés^,
dans lefquelles leurs eaux auroîentcharié des Cor—
pufcules criHalins extrêmement déliés , 8C les y
auroient-ils mêlés avec des portions de cès terres
fines , pour y former une infinité de cette efpécp
de marrons ou de cailloux, qu’on appelle Pterrù
à fo fil, Calcédoines x Cornalines, Agates, Sardes, Oni-
f«^en un mot , toutes les- Pierres , folitaires., oit
quelquefois adhérentes à d’autres , lefquelies ap-
paftiennencau fécond genre de la première claflè !
Que fi-ces rivières, ces*ruiflèaux, ?ees' fontai—
ries, ont pu contribuer à la formation de* toutes*
ces Pierres , foppofê qu’il fe foit rencontré des
grottes ou des couches de terres compactes, telles
qu’il le falloir pour cela ^comment eft-il arrivé
que l’on trouve toute cette forte de Pier resnon
dans quelque caverne, ou.dans quelqueTédimene
particulier*, »mais éparfes for la fiiperficie de la ten
r e , au haut des montagnesdans le lit des rivié4
res, au bord de là mer,, ou enfin enclavées dans
diverfex couches de terre, 8c, dans des-bancs de
rocher, non-foulement en Europe 8c en ÀfoeyVaaijp
auifi en Afrique, 8c en Amériquel-
D E S' P I E R R E . i i
Des rivières fort rapides 8c ,des grands fleuves
■auroîent-ils formé toute la'quantité prodigieufe de
^àble> de gravier., degrés, de marrons,, défo-
bladur, & dexçufe'srfortes de Pierrbs commune#:
de "figure arrondie ^ ovale, 8c foüyent applatie,
répanduesaVec tant d’abondance, quüne partiel
compofe de grandes montagnes , qu une autre
partie très-confidérable couvre^ d e,s endroits fort
fpaçieux de làforlace de la Terre 8c dont enfin
-une autre partie eft mêlée .avec la plupart' dé fos
couches, principalement vers les montagnes, ou
•forme des fédimens particuliers à djagrandes profondeurs,
ou occupe le lit des rivières 8c une partie
de celui deslacs 8c de la mer ? Lé courant des
rivières, ou lepchoc des'ondes,. joint'.air frotte-1
ment de -toutes ces mallés, groflès 8c petites , de
fàble & de pierre, auroient-iis pu les réduire ,au
Volume qû’onteur voità préfènt ? Et d où, encore
un coup, ceS rivières auroient-elles pû entraîner
la matière de toutes ces-pierres. 8c de tout ce gra-
. yier? | "
Ne me hâtai-je point trop ? On me répondra
fans doute qu’il s’eft fait des changemens tres-
confidérables for la Terre ,lefquéls ont pu produire
tous les effets dont nous cherchons 1 explication,
parce qu’ilsfontliés avec Information des Pjerxes. On
dira que des tremBîemen^e 'Terre ont renverfé
les Cavernes, de bouleverfé des couches, où les
Pierres précieufos opaques. ou moitié tranlparen-
t&SySc la Pierre à fufil furent formées. L’on ajoutera
Bij
Raifôns en fa-
iVear de l’opi-
nioû que l’on
combat.