
a DISCOURS SUR L’ORIGINE
minerai fi l’on peut attribuer à unë pareille origine
la quantité prodîgieufe de Pierres q» on trouve
par toute la Terre, 40. Je propoferai les raifons qui
me pàroi|Tent prouver qu’il faut rapporter l’origine
des Sables & des Pierres communes 1 au tems de
la. formation du Globe mfïho'> Sc d*autres au tems
du Déluge, êc je montrerai comment on peut les
diftinguer. Et enfin je parlerai brièvement des
Pierres qui fc forment dans le corps de l’Homme
& dans "ceux dès Animaux*
I.
Di v i f on des Pierres»
J e partage les Pierres en' deüx e|a0ês^enéra-
le s, par rappdrf àr leur matière-, tellequ elle iparoît
â l’oeil, Tans-avoir égard1 à,4a' grandeur okj-à Ta
petiteffe de leur maflè, non plus quà la diffé&nce
de leur4 couleur.
- : Ta'première clafe comprend unè infinité d’efoé-*
ces de Pierres, renferipées fous deux genres principaux.
Les Pierres prédeufest^ajifoarentes & de
figures géométriques, les Criftaux, les Flueurs
eriftalines , & les-autres Pierres tranfparentesoii
opaques, mars angulaires, quelque'nom quon
leur donne £ appartiennent au premier genre. Les
Pierres préeieules , moitié tranlparentes ou opaques,
la Pierre à jufil, la Pierre a chaux, les mar*
bres appartiennent au fecond genre.
La fécondé clajje générale desPierres, contient
p E S P I E R R E S . 3
ne infinité d’efpéces^ comprifes aulii fous deux
uenfos principaux. ,Les Ardoifes 8c les autres Pier-
g scompofées de paillettes luifantes de différentes
7? uleurs, appartiennent au premier. Les Pierres
.& les Rochers, pompofésde fables de gravier,
de grès &?;de cailloux appartiennent au foçond.,
Je ne dirai rien des Pierres qu’on a cru s’être
formées dans l’air, parce que ces Pierres ont été
transportées par des vôlçaos-ou par des tourbillons.
IL
JFdtiïMffaP journalière de diverf^. Pierre s* ..
L ’ o n T#.oit qu’iljfofait fiir lessrivages de la
Mer des amas,,de fable-, de petits cailloux, de
I ffagmens de, coquillage^, Sc même^l^ poquilles,
fc d’autres productions marines qui font'liées en
Pierre. Il arrive* à- peu près, la .mètnéjcjiqie dans
-certains endroits du lit de quelques rivières. Des
Eaux minérales lailfent en divers lieux de la tprre
des fédimens durs, plus ou-moins çonficlétables,
comme à Âlbmo près de Padoüe, dans les ; Etats
de F~enife , aux Bains Schinenach , dans le Can-^
ton de Berne, Sc en quantité d’autres^pndroits des
quatre parties ,chr;Mq^4^* L’eau dbjdufie«rs ru d-r
leaux de de diverfes fontaîhès produit de pareils,
fëdimens dans des vaiiTeaiix où on la met, Sc en
déP lieuxon ol|e féjourne. D ’autres eaux forment
desrineruftaûpns fur tous les corps quelles ren