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moins encore, fêroiit-il poffible que les aaimajHC'&
les antres îehrps marins qui auroient dû. provenir
de ces femenees, pudènt ereâtre Sc acquérir, toute
leur taille ou leurs dimenfians dans le lieu de leur
déplacement j ce qui aurait dû pourtant arriver,
puifque lés plantes marines Sc lescoquillagës le
trouvent dans le foin? de la terre en differentes gro£
leurs, y en ayant de la même elpéae^ de petits,
de médiocres Sc de.gros, en un mot, d’un volume
proporfc)nné^#c'èuxîdes;animaux dont ils ont été
les dépouilles, Sc qüi répondoient à l’âge auquel
ils‘étaient parvenus forlqu’ilsffes quittèrent.
. | J ’obforverai enfin, quecerpr qui prétendent
expliquer la formation des pl Jftës de me;r.& des
coquillages dans la terre,^par l’hypothéfibde M.
Lang dans Ion Traité de l\origine des Pierres figurée?,
ou par quelque autre que çe.ibàt, doivent auiîi
rendre raifon dudévdk>pemp|C de la nutrition
Sc1 deTaccroiflement des quadrupèdes, dont les
dents, les qs, é£fouvent les
trouvent dans les:mêmes couches on ils foppo font
quc^eéî corps marins fo font formés. .C’ell ainü
quils doivent expliquer comment desiàngliers,
des cerfs , dont iefpéce ne fetrouve que dans IA -
mériqoe, ont pôle former fous terre dans quelques
endroits de la Grande-Bretagne* Gomment des
éléphams, ou au moins leurs Iquelettses déterrés dans
les mêmes Provinces, Sc dans d’autres endroits*,
comme/dans le Marquilât de Dourlach Sc ailleurs,
fo font dévelopés dans .ces côuches, Sc font par-
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venus à leur taille, ou mefure ordinaire 1 II paraît
par la Lettre de M. Tent^lmsPm le fquelette pétrifié
d’un éléphant qùi futtrouvé dans la Thuringe,&
dont l’extrait a été inforé date le Mercure-ou Jbui-
nal Helvétique du mois dé Mars4e l’année 17^8.
■ que les défenfos d e éèt a-nimal avoient huit pieds
. de longueur * dcque -la hauteur de l’éléphant étoit
de feize pieds.;
le lirais que 1# S§av-ant de Lucerne que \ ai nommé
d-deffus/ pour donner -de là vraifemb lance ;à
fon hypotbéfo( quiattribuë la-formation des coquillages
foffiies au dé vëlopement à ts fèmima des
coïps marins tranlpôrtésr-je ne Içai 'comment dÉfis
le foin de -la terre, Sc qui fo -fait-par. un méchanifo
næ-tout particulier) ou plutôt'., pouf mettre tout
d’un coup cette hypothéfo hors d’atteinte, à **e-
cours à des prodiges. C’eff ain^ qullofoe p^^feurs
exemples d animaux vivans,qu’on dit s’êrrëdèftriés
Sc avoir pris vïedans les rochers -Sc dans la dubfo
tancenîême des Pierres. Il s’imagine, par exemple,
foir la foi de Laet Sc d ’autres Auteurs,
qui parfont de forpens & de crapaux trouvés dans
des morceaux’ de pierre où de roc vi-f, il-s’imagine
dis-je, que^cès-animaux ontpû en effet fe-fermer
dans Ges bancs de pierre Sc dans Jces rochers, des -
parties fominales qui! foppofo être -répandues en
divers lieux, Sc même parvenir à leur taille ou à
leur-grandeur naturelle. Il allègue dans la même
"VÛë l’exemple des Grenouilles qui s’engendrent
■aux environs de^Touloufo , dans des pierres de