
99 LETTRE SUR L^ORIGINÉ
cela, montre. qu iL ÿ a eu une terrible-, révolution.
Pmir conclure maintenant, & pour, appuyer
encore ce que j ai- dit en faveur du fentiment dur
rapporte au Déluge la difperfîôn des corps marins
répandus fur la T erre, je prierai mes Leéieurs de
peler les obfgrvàtions iiiivabtesm
I- On trouve quantité d arbres dans,des marais
^ fc ^ n c irié re s, & cela dans plufîéui' Pays, dans '
Tesllles, & bienjivant dans, la terre ferme, comme
dans ce Comté„ de dans des lieux plus éloignés encore
de la mer ; & ces arbrés fe trouyenè enfonbés
<x places dans la terre, de manière quonnefçaü-
roit en rendre raifon que par le moyen de nbtre
fyfteme. On trouve aufïb de, ce& arbres déracinés-
lur des m ontagnes,# dans desendroits où la quar
Eté de 1 air & le froid s-oppofent à la formation des-
• ? $ $ * $ * *& °d aucun d^sagens naturels, li-l’on*
enexcepte Peau u n’auroit pu les porter. On en voit
qui font meme ench.afïés dans la fuËfâtfcé & dans
9 “ atléfe ^es carrié/esdçdes rochersi ou ënfëvei '
f dans la marne ,:dans1a çraie ^dans.'desiiejrx où
tes çouche? n avoieny point été dérâçg^es ' & dans- I
des.profondeurs^où les racines des arbres ne * parviennent
point,j ajoutez que les arbres qui "fe'rencontrent
dans ces endroits, n!appartiennent à-aü-
eune des efpépes que lePayspeurproduire.'
II. Outre les. aiümaux .marins.de Tefpéêe des
teftaoees de celle des criiftabées-, la terre renferme'
dansfon fem,en diverfes couches 8c dans les ardoi*
les, des empreintes de ^ o ijJ b n s ^ q u d ^ u ts -m m
T Ï T R I FU C Â T IO N S .
‘défduellés on recbnnoit tres-bien.lefpéce , on y
-découvre dés arêtes dojit le relief Veft très-bien
conferve, de jufqu à éeiui dqs' Ouies & des qagedi-
TeW On peut eohteltèf i|-deffiis la piéêéde M.
Scheufti^er, iHtiÙfléè' Querèloe Ptfciùm. Outre ces
Empreintes doritje^iens de palier','on tfouve'aiiflï
«n jkifftebrs bhdroits des dents de poiffonb, des os
8c dès fquélettes dë ‘baleinés, dè'.'çhiëris marins,
8c d’autres anlmàùx^deè'-plus gra1ides.erpeée's^'iPy
en'à auffi qui appartiennent aux-amphibies ,.^ux'
drocodifes’, &<?.' , .
| 111. On vért-a par l’inipeéfion des Planches qui
feront jointes à p ¥raite^qmoi|tfBTê% corps ^auxquels'nous
rious forâmes principalement ,arrêtés,
la Té’rrd renferme plufièursefpécbsde plantes ma-
rifièS'V des coraux de coralloïdés, dés millepores #
madfepdM^1 des moufîesfdes chaft-pi^nons^t Scc.
IV. Entre coquîli'a^é||*q[uiTe-trbuvent dàns
lefein dé-la T erre, à to u tê s'te é s ’de ‘diftances dë
la mer, il'y^ en a dont la figure nerépondà aucun ,
de ceux qui fe voyent fur îesrâbteV'OU fur le rivar
g<É|î «• mais qui ont pourtant toutes les marques ef-
» fentielles de caraéfériftiquès des coquillageFde
»nner, de qufreffemblefk autant à cembqfu dh trou-
33 Ve p'réfentement fur les fcot'ds, que les diffëren-
»destefpéèes'dèceè^fiTë'-reffemblentlune àl’au-
$■ tre, de fdrté-qu on-pëiic;mger quils doiveqt ap-
« parvenir aux efpéces -de poifïons a coquines qui
» habitent dans le fdnd de la mër, fans jamais sEp-
» ptecherdes rivages; I - '
Mij