
7 2 L E T T R E SUR L’O R IG IN E
moulin , & qui venant à s’échauffer par le mouvement
de ces Pierres lorlqu elles font mifes en oeuvre,
^enflent ôc forit éclatér éps-meules.
Le meme Auteur, pour-corifirmer Ion opinion,
va jufqu’à adopter le récit' de Laurent Stengel 3 qui,
rapporte que deux chiens vivans furent trouvés
dans des antres*de rochers fermés de toutes parts,
C Eippolànt,qu ils s y-gtpient formés. £ comme- ces
reptiles dans, les piertej,dé moulin). _Gés deux*
■betes, fuivant la description-’de Stengel,, reffèm-
blcfîenta des chiens de phaflè,*-ou à '(fesTeyriers,
-leur regard etoit fi farouche, qu’on les'auroiÊ pris
pour-êtrede la race de Cerbères ils exhaloient.uné
odeur forte, comme s’ik étoiënt forés du Tarta-
re, & etofent {anspoil,- Ibajoûte, q u e f un déices
chierts preva d abord, & que l’autre éqùi etoit d’une
pro-digieufevoracité, fitlongtëmsiesdélièetd’un
„ Ei§que»:;gf
H S Ç H | dans to n éoyâgedTtalîe, Tomell.pré-
fé^aüffiiJ’opinion adoptée,-par M. Langr Après
avoir propofé diverfes obje&iôns cdîitrè ie,fenti-
ment qui ies. rapporte au M u g e ., le fq d e liê i^
^ autresiblucions que "Ccliçsÿ|uG çha.“*
cun pourra donner après w o k liï Gettey^fee Dif- -
ièrtation ; Millon, dis-je' s’exprime trainfi:dans là
vingt-feptiéme Lettre; Mais, aprês'jout, fi mus
'voule% que jg^'VQUs <kfe'fflpnjjeintiment, il ne Mefemble
pas quilfa illejefig rjn d s^to u rs pour trouer la formation
& la rencontre de toutes nos coquins,de quelque
.1 nature
D E S P E T R I F I C A T I O N S . 73
nature quelles, pujjfent être*. Et afin que je m explique
en un moi Kjffro is qu’on peut djfirmer fam dijficum' que
lamême vertu & les mêmes propriétés qui forment les coquilles
de la mer fies engendrent aujfifur la,terre, y pars,,
la faUfik qtdàhfi.ÎKouve dans> les deux endroits, une parité
fie ftffio ^p rp p rt files former , me parité fie tout
ce,. qufi vqiifiplaira, d\aj outer encore pour les ctrconflances
Crpoulies mojens de cetfiformation. iQypyç.fpitpar vé—
gé^tiqnj&jpar, inius-rfufcjption 3> comme quelques-uns
parlent ^dpeuprès- comme erqijfent les plantes. Que ce fait
par juxtazpofition & par incruflatwn, comme fMormeni
les be^oarfis 3jaht fqjfifis'qu’autres, & les pierres des
reins ^ cela, fiefifipasfiffifcntemejat du Jujet. Mais enten-
comme, fivoiis, plaira -, quand vmsaurefibien rai-
finnê fu r ce q u if ait les coquilles dans les lieux’que y ous
appelle^ letprs lieux naturels, 3jeyous dirai toujours qu’il
fie'tiendra qu a vous dp raîfinnerfifiammtaghe deCer-,
taldo d& hmême manière que, fier fit riyagqfie^Livorne i
exceptépourtanf l&rfqu ils agira de ces eqquijles quMen-
gendrùnp, dit- on, en, même-tems que l’animal >par lafe-
. mence ovaire. M. Langièjèroit bien.épargné delà
pûfe réfoudre à raifonneç aufo, l.e-
gérepient qu^cp voyageur.
11. Ce n’eft pas allé?, ce me femble , pour çe
premier article. Paffànt au fécond, k dois prou.-;
ypr que ces corps^origipaires-de la mer font fortis
-defop^ffmd'jv 9^ o n t .quitté le riyage de les !.CQtjes
oqils habitqienp; que le déplacement & le tranf-
, * Cependant il excepte fofrnellemeht lui-:rnême le^cdqhîllel^quî
* engendrent enihême tems que J’^nimd. par la fenaence ovaire.; .
K