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' 2« D IS C O UR S SUR L’O R IG IN E
, Pïerres,paree qu’il y amnequanüté fortcônfidë-
j i^fodéPforres&de-GaiËoux, dont la formation
eft- beaucoup jfofterïéurei Ees céuches mêmes dé
la terre Sc l'esbancs* des monfegnès, tels quils fönt
aujourd'hui-) ont été faitSi lbngtenis après la première
formation dont je viens de parler.
gineCgènémîe~ Hfoffreçrtaih^ueFon déoouvre dans une infinité
des Pierres. découches, des dépouilles du regne végétai & du
regne- animal’, foulent réduites- en Pierre ou en'
CaiHou, éëfl^à-dirèr, é ù Pierrea fhfil. r€elà ert ir
connu Sc ficemmunaujburd’hui, qu’il n’y a prefo -
que â%cun lieu d ans les quatre parties'dii Monde ,
©ù Ponne trouve des' plantes, des bois, des'oô^ .
rauxy des.ofîèmens d’animaux, despoiflotis $; des
coquillages de toutes les efpécês, pétrifiés ep tèü t m
' où en partie, ou moulés pdeforte qtfofês Curieux -
& les Philofophes de tous lespaïs enr ornent leurs
cabinets.
Toujès ces prodüéHonsprouvcUtdéînonftrâtr-.
vement qu’i l a été un teins- pendant lequel elles
furentintroduites-dans tous les endroits fou ohi les
découvre à préfont. Mais côrnm e lë dablè ,f le gtà^ 1
vier, les Pierrescommunes Sc les Cailloux, auffi-
bieruque lesledimens de toutes'ces-irratféres,, ne
purent êtr&foimés dès ie commencement dèFexifo
tence du Globe , que dans urr fluide* ;De même ?
lés Pierres j les Cailloux & les’couchés du fécond'
ordre,, n’ont pû fo former qu’en conféquenc.e d’une
diffolution des particules des'couches antérieures
dans un fluide, Sc d’une nouvelle formation-
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d’autres couches, dans lefquelles dûrent entrer tous
lescojps hétérogènes du régné miftéral, du régné
végétal Sc du regfie animal, qui; s’y trouvent aujourd’hui.
Il -s’enfuit que pour expliquer ce dernier
phénomène, il faut montrer»comment s’eft
faite la diffolution des couches antérieures ;, Sc la
formation desppftérieures.
On ne peut concevoir -un tel changementà
moins que l’on ne fuppofo que les ,couches de fable
, de P ^ r e s Sc de ter-re Mffets de la criftalifa-
tion Sc de là préçipi^tion des premiérs çorpufcu-
les du Globe , , pë forent pas d’abord beaucoup
liées, Sc ne-de vinrent,pa^> par conféquent,aufîi
compaétës qu’ilSjfalloit pour réfifter toujours au
mouvement de l’eau qui leur avoit. cède, la plac
e , par l’accélération de la rotation de la T erre.
J ’ajoûte que la tùrbination de la^terre doit;héçeïlà%
rement perdre de fà vélocité, àmefùre que leau
s’infinuoit peu à peu dans les couchas «de terre, de
fable, de Pierres , lefquelles étoient alors beaucoup
plus homogènes que ne le font celles d’aujourd’hui
; de forte qu’après un certain nombre de
révolutions du Globe, que je ne décide pas ici,
fon mouvement fo trouva rallenti, jufqu’au point
de produire la diffolution entière des Couches fii-
périeures de l'ancien Monde.
Par-là les particules folides de la terre fo retrouvèrent
dans un état pareil à celui dans lequel elles
avoient été dès le commencement de fa formation
, avec çette différence que l’eau 4es rivières,
Dij