lieues de 1 embouchure, et l’arrondissement du
haut .du fleuve, qui comprend la partie située au
d e là , et qui se trouve abandonnée à elle-même de
décembre en juillet.
Dans le bas du fleuve se trouve la ville de Saint-
Louis, dans une île , à 4 lieues de son embouchure
actuelle (cette embouchure se déplace souvent de
plusieurs lieues), et, malgré cela, sur le bord de la
Hier , parce que le fleuve n ’en est séparé que par une
langue de sablé de 150 mètres de largeur.
Saint-Louis est la plus belle ville de toute la côte
occidentale d’Afrique. Elle renfermeplus de 400mai-
sons en maçonnerie de briques , à terrasses , et la
plupa rt à galeries, et près de 4,000 cases en paille
habitées par les noirs. Le nombre des constructions
s accroît d année en année ; les édifices publics ne
laissent rien à désirer. La ville n ’est pas fortifiée,
mais p a r sa position elle n ’est guère attaquable.
Une batterie, placée sur de bord de la m e r, la
protège contre une canonnade du large»
Autour de Saint-Louis, à 5 lieues à la ro n d e ,
se trouvent des villages directement placés, depuis
deux a n s , sous l’administration française ; puis au
delà, sur la rive gauche, vient le pays du Oualo,
d une superficie de 400 lieues carrées, annexé à
nos possessions en 1 855, et dans lequel nous avons
les postes de Dagana, Richard-Toll, Mérinaghen ,
Lampsar, des tours de gardes et des blockhaus.
Enfin, en remontant le fleuve, on trouve, à
65 lieues de l’embouchure, le poste et la ville de
Podof, importants sous le rapport du commerce»
Dans le haut du fleuve, le chef-lieu est Bakel,
bien fortifié et très-commerçant, à 2 1 0 lieues de
1 embouchure. Les postes qui en dépendent sont :
Matam , à 45 lieues plus bas , Médine, à 40 lieues
plus h a u t, et Sénoudébou, sur la Falémé, à 15 lieues
du confluent.
L occupation de Kéniéba, dans, le Bambouk, pouf
1 exploitation des riches mines d ’or de ce pays, a eu
lieu en 1858, et 1 on doit créer un poste intermédiaire
entre Matam et P o d o r, pour compléter le
système de domination du fleuve.
Voici le tableau de la population des établissements
français dans le Sénégal au 1 er janvier 1858.
Arrondissement de Süint-Louis i 28,554 hubitunts.
Saint-Louis. 1 2 ,0 8 1 (i)
Faubourgs r Gu e t-N d a r ................... .......................... lj 3 3 6
de | Ndar-Toute. . . . . . . . . . . . 300
Saint-Louis. ( Bouëtville................................................. . 351
Banlieue ( heybar et Sor • . » » . - 118
de 1 Gandon............................... 600 ( i)
Saint-Louis. ) Ndiében.......................... . . . . . . 5 0 0 (2)
(N g a le l 500 (2 )
A reporter . 15,386
(1) Les nombres, pour Saint-Louis et Guet-Ndar, sont ceux d u terjan-
vier 1857. On n’y a pas fait de nouveau recensement en 1858. On
n’a pas non plus calculé le mouvement de la population d’après l’état
civil ; cela donnerait des nombres inexacts, car le chiffre des décès dépasse
de beaucoup le chiffre des naissances à Saint-Louis, pour les
indigènes, et le niveau de la population ne se maintient que par les
étrangers indigènes qui viennent chaque année se fixer à Saint-Louis.
(2) Les villages de Gandon, Ngalel et Ndiében, forment ce qu’on
appelle le Toubé ; ils payent encore des tributs au roi du Cayor, mais