Ouled-Diman, habitant dans l’intérieur ; les Koum-
lailen, qui font beaucoup de commerce dans le
C ay o r; les Tendagha, qui habitent les environs de
baint-Louis et approvisionnent cette ville de lait et
de beurre;les Ntabou, qui ont oublié la langue berbère
j les Tachedbit, chez lesquels quelques vieillards
seuls la parlent encore; les Aïd-Rmadjik, renommés
pa r la pureté avec laquelle ils la parlent; lesTagou-
nanet; les Azguiat, etc.
Une grande tribu de marabouts, d ’origine be rbère,
et qui jo u it d ’une certaine indépendance visa
vis des Trarza comme récompense, dit-on, de ce
q u ’ils ont, les premiers, vendu aux Européens la
gomme, source de richesse pour ces peuples, est
celle des Aïdou-el-Hadj, que les noirs appellent
Darmanko, et nous Darmancours. Enfin viennent
des tribus ou fractions d ’affranchis q u ’on appelle
hratin, et dont la principale est celle des Zom-
otij Ces Ahratin sont des noirs presque purs.
Faisons maintenant connaître une autre division
des Trarza, une division géographique, division
u est résulté une différence d’habitudes et de
genre de vie.
On appelle El-Guebla (les méridionales) les tribus
guerrières, Hassan ou non, qui, par leur, position
méridionale, fréquentèrent plus que les autres
le fleuve, pénétrèrent plus habituellement sur la rive
gauche, se mêlèrent plus complètement aux noirs
perdirent leurs chameaux et leurs chevaux de race’
auxquels les bords du fleuve sont fatals pendant l ’hivernage,
multiplièrent, au contraire, leurs troupeaux
de boeufs, qui y trouvent en tout temps d’immenses
pâturages, et contractèrent, plus que les
autres, des habitudes de brigandage. ' Ces tribus
sont donc dëvenues incapables de parcourir les profondeurs
du désert, et, par suite, c’est sur elles que
la guerre actuelle a surtout pesé, ainsi que sur les tribus
de marabouts, qui se trouvent dans le même cas.
Les tribus dites El-Guebla sont : les Azouna (Ou-
led-Béniouk et Ouled-Akchar), qui sont des Arabes
Hassan; les Ouled-Rezg (Ouled-bou-Ali, Ouled-
Khalifa, Ktibat), qui sont des Arabes Hassan ; les
Nirzig (Dagbadji et Takharadjent), qui sont des
Berbers Zénaga. Peut-être parviendrait-on à les
séparer complètement des Trarza et à les fondre
avec le Oualo ; mais ils auraient besoin d’être surveillés
de près, pour ne pas retomber dans leurs
habitudes de brigandage.
Les Maures T rarza qui, il y a cent ans, payaient
encore des tributs aux Ouolôfs du Oualo pour s’approcher
du fleuve, s’emparèrent d e là rive droite au
commencement de ce siècle, puis ils ne tardèrent pas
à dominer complètement, même dans le Oualo de
la rive gauche; et comme il n ’entrait pas alors dans
les vues du gouvernement français de protéger les
Etats noirs contre les envahissements des Maures, la
reine du Oualo, Guimbotte, pour conjurer la destruction
totale de son peuple, n ’eut d ’autre ressource,
en 1833, que d’épouser le roi des Trarza,
Mohammedrel-Habib.