Itlabé, de Abdallah-Mokhtar à Saldé; le pays des
Besséiabé, de Saldé à Tiaski ; le pays des Ébiabé,
de Tiaski à Doualel ; le pays des Kouliabé, de
Djiooul à Bapalel ; la province de Damgo, pays des
Délianké, des Nguénar e t des Aéranké (les Aéranké
sont des Soninké-Guidimakha réfugiés duGangari,
rive droite, pour se soustraire au joug des Maures),
de Guiray a Dembakané. Le Dimar, province extrême
à l’ouest, ne subit presque plus l ’influence du
Fouta. C’est l'influence trarza, et un peu la nôtre,
qui s’y sont substituées. Le Dimar est tributaire des
Trarza. ,
Les deux villages de Gaé et de Bokol, les plus rapprochés
de D agana, renfermant plus de Ouolof que
de Toucouleur, sont tout à fait détachés du Dimar.
Ils étaient devenus une véritable propriété des
Trarza avant la guerre actuelle. Ayant pris, dans
cette guerre, p a rti pour nous, ils y ont gagné leur
indépendance, et, tout dernièrement, ils viennent
de se donner à nous. .
Le Toro, depuis la création de notre établissement
de Podor dans cette province, s’est sensiblement
rapproché de nous, et sépare de plus en plus
sa cause de celle du Fôuta ; c’est une tendance que
nous devons encourager. Entre le Toro et le Dàmga
Lao-nké. Puis, dans ces mêmes langues, le plurietse forme en changeant
la voyelle finale a-, ë , i en o u , Lao-nkou, Dans la langue poul,
on ajoute bé au nom du pays, ponr avoir le nom des habitants. Ne tenant
pas compte de ceque Lao-nkou était déjà le nom des habitants du
Lao, les Poul y ont ajouté bé, et ont appelé ces habitants Lao-nkou-bé*
se trouve le Fouta central, qui exerce une influence
prépondérante, sur le gouvernement du pays.
Ce gouvernement est une république avec un chef
électif. La seule loi est le Coran. Le chef élu, l’aima-
my, est toujours un marabout savant ; la seule, condition,
c’est'qü’il soit torodo de caste. On ne nomme
jamais un chef déjà puissant par lui-même. Son
pouvoir est très-éphémère e t presque illusoire. Il
est élu et renversé dans des assemblées populaires
des torodo, assemblées excessivement désordonnées
et tumultueuses, et sur la désignation de quelques
électeurs, qui sont les chefs héréditaires des principales
tribus-des Bosséiàbé, des Irlabé , ete.
Le Fouta est un État excessivement turbulent,
divisé, incapable de s’entendre et de se réunir un
peu sérieusement pour soutenir une g u e rre , à moins
qu’il ne s’agisse de religion j alors le Fouta n ’est
plus qu’un seul homme. Nous en avons un exemple
aujourd’hui dans la guerre sainte qu’il fait sous les
ordres d’Al-Hadji-Omar. L’histoire en fournit d’autres.
Cë pays, comme son nom de Fouta l ’indique,
est un Etat cjréé par les Poul (Foulab). Son territoire,
habité autrefois par- des Ouolof-Sérer dans
l ’ouest, et par des Malinké, d e là nation Socé, dans
l’est, a été conquis, il y a quatre cents ans (?) par les
Poul, de la tribu Délianké, ayant pour chef un
nommé Koli. C’est à peu près vers l’époque où les
Arabes Beni-Hassan vinrent subjuguer les Berbers
Zénaga, sür les bords du Sénégal.
Il y eut ensuitem élange entre les Poul dominateurs