Douaïch sont leurs parents, ce qui prouve bien l’origine
berbère de ceux-ci.
Les Douaïch guerriers font des razzias sur le Ga-
diaga, le Damga, le Bondou et le Bambouk.
G est avec Bakel que les Douaïch font leur commerce.
Tous leurs marabouts recueillent et apportent
des gommes. Ils vendent aussi beaucoup de
boeufs, de»moutons, du beurre très-estime et de
beaux chevaux. Les populations soumises à Al-
Hadji leur font la guerre, pour les empêcher de
commercer avec nous.
Nous n ’avons aucune espèce de données pour évaluer
la population des Douaïch; elle doit être au
moins aussi considérable que celle des Trarza et des
Brakna. Les Douaïch ont la réputation d ’être bons
guerriers, et surtout bons cavaliers; ils entretiennent
des relations avec toutes les peuplades du Sahara
occidental ju sq u ’au Maroc.
Les Ouled-Embarek, les Ouled-en-Naceur, les Askeur,
les Ouled-el-Ghouizi, les Ouled-Yaya-ben-Othman.
A l ’est des Douaïch et en face du Kaméra, du
Khasso et du Kaarta, se trouvent d’autres tribus
maures, dont quelques-unes entretiennent quelques
relations avec notre colonie du Sénégal.
Les Ouled-Embarek forment une puissante tribu
arabe, autrefois dominatrice des Douaïch, et aujourd
’hui leur rivale.
Ce sont aussi des Beni-Hassan, frères des T rarza
et des Brakna, car leur auteur, Embark, était le
frère de Haddadj, père de Terrouz et de Berkani.
Une des principales fractions des Ouled-Embarek
est celle des Ely-Ould-Ahmar, maîtres du Bakhou-
nou, habitée par les noirs, et nommée, par les voyageurs
et géographes, Ludamar (Ely-Ould-Ahmar).
Les Ouled-Embarek font payer tribut aux Bam-
bara du Kaarta.
Les Ouled-en-Naceur sont une fraction des Ouled
Embarek , aujourd’hui séparée et indépendante.
Ils ne s’approchent jamais du fleuve, et n ’ont
d importance pour nous que par les guerres q u ’ils
peuvent faire et font souvent aux Douaïch.
La tribu des Askeur ne fait pas partie des Ouled-
Embarek , mais ils sont aussi Beni-Hassan d ’origine,
descendant de Dey-Ben-Hassan. Ils sont assez nombreux
et guerriers. Ils sont quelquefois en guerre
avec les Douaïch et les Oüled-en-Naceur.
Ils s’approchent du Sénégal à hauteur de Makha-
na, font payer tribut à certains villages des Guidi-
makha , et leur chef percevait de nous une coutume
pour Makhana.
Leur chef actuel est Bou-Sif-ould-Sidi-Ahmed.
Les Askeur commandent aux El-Ghouizi, ancienne
fraction séparée des Ouled-Embarek. Ils font,
les uns et les autres, des courses dans le Bambouk,
et sont allies du Khasso, dont ils épousent les
filles.
Les Ouled-Yaya-Ben-Othman forment une tribu
indépendante, descendant aussi des Beni-Hassan, et
habitant au nord-est des Trarza dans l’Adrar, dont
7