comme les uns et les autres se sont mêlés depuis des
siècles aux noirs, et qu’il se trouve même parmi eux
la moitié au moins de noirs purs, captifs ou anciens
captifs, qui ont adopté les moeurs, les vices et le
genre de vie de leurs-maîtres, on doit dire que les
Maures Trarza se composent, par tiers environ, de
mulâtres arabes, de mulâtres berbers et de noirs affranchis
ou esclaves, tous nomades.
G est sur cet amalgame que règne Mohammed-el-
Habib de la famille des Ouled-Ahmed-ben-Dahman.
Gomme nous 1 avons dit, les tribus dominantes
sont le_s Beni-Hassan ou Hassan. Au Sénégal, on a
fait de hassan, comme de zénaga, un nom commun :
hassan veut dire p rin c e , guerrier ; zénaga veut
dire tributaire. .
Les descendants des Beni-Hassan, dans le pays
des Trarza, sont :
Rezg. ÎOuled-bou-A!i,
I o Les Ouled-
Ouled Iîhalifa.
Ktibat.
Ouled-Abmedben
Dahman.
/ Ouled-Dahman.4
2° Les Trarza. \
Ouled-bou-Alia.
Aleb ..
Moussât.
! Hal-Atlam.
' Ouled-Sasi.
Hal-Aboulla.
Hal-Agmoutar
Quled-Mohai-
medat.
E I -A m a r -o u ld -E ly , g
branche détrônée. ; -n
El - Mokhtar - ould - I g
Cherghi, branche ré- I g
gnante. |V
Ei-Cherghi-ould-Addi, | g
suzerains des noirs.
I El-Mohammed - Baba-
j na.
El-Ouled-Siid.
El-Tounsi.
El-Amar-Aggiil.
EI-AmedDeya.
a» I es Amina ó L esAzouna1. j0Ouulleedd_-ABekncihoaurdk.
4o Les Rakhla. Payent des tributs aux princes.
5» Les Mradin idem.
6° Les Aouidja, les Sbiaat, les Ouled-el F a ri, les Ouled-Aïd, les Loumag,
les Ouled-abd-el-Ouahad, les Ouled-Rahmoun, etc.
Ces dernières tribus, peu considérées, payent des
tributs aux princes, et, chose singulière, sont ap pelées
zénaga, dans le sens de tributaires, quoiqu’elles
soient d’origine arabe.
Parmi ces Hassan, les Ouled-Rezg prétendent
qu’ils dominaient dans le pays avant l’arrivée des
Trarza, et qu’ils sont plus nobles qu’eiix$ mais refoulés
p ar eux vers le sud, ils se sont presque confondus
avec les noirs du Oualo, et n ’ont plus d ’importance.
Parmi eux, la fraction des Ouled-bou-Ali
s’est complètement donnée à nous dans la dernière
guerre.
Après les Hassan, viennent deux tribus arabes
El-Mehalla d’une autre origine ; ce sont : I o les
Bouïdat, venus du Maroc du temps d’Ely-Chan-
doura, c’est-à-dire au commencement du dix-huitième
siècle; 2° les Ouled-Rguig, venus plus récemment
du même pays.
Parmi les tribus berbères d’origine se trouve une
seule tribu encore guerrière de nos jours : c’est celle
des Nirzig, comprenant les deux fractions Takha-
redjent et Dagbadji ; elles étaient toutes deux tributaires
des Ouled-Dahman. Aujourd’hui, il n ’y a
plus que la dernière qui soit soumise à un tribut.
Les autres tribus, d ’origine berbère, sont toutes
des tolba ou marabouts. Les principales sont : les