disparu, se sont faits marabouts et habitent la ville
de Tÿchit, dont ils sont maîtres.
En 1819, le fils de Mohamnied-Ghein, nommé
lui-même Mohammed, était roi, lorsqu’on construisit
Bakel. Il mourut en laissant six fils.
Son fils aîné, Souid-Ahmed, se prétendant h é ritier
de son père, pour la coutume de Bakel, usurpa
le pouvoir à la place de son oncle El-Mokhtar, le
prétendant légitime ; mais celui-ci eut une partie
de la nation pour lui, et c’est de là que date la division
entre les Abakak, parti de Souid-Ahmed, et
les Chratit, parti d ’El-Mokhtar.
Souid-Ahmed laissa cinq fils : Mohammed, qui
lui succéda ; Bakar, qui est roi aujourd’hui, et trois
autres.
Après la mort d’El-Mokhtar, Ahmed-el-Mokhtar,
son fils, devint le chef de son parti ; et après la mort
de ce dernier, ce fut son frère Bakar qui fut assassiné
par un Ahakak.
Aujourd’hui, c’est Raçoud-Ould-Ely-Ould-Mo-
hammed-Chein qui est àla tête du parti des Chratit.
Il semble, en ce moment, prendre l’avantage sur
les Abakak, alliés de Mohammed-el-Habib et de
Mohammed-Sidi, tandis que les Chratit sont alliés
de Sidi-Ely.
Outre leurs tributaires guerriers, qui se mêlent à
leurs guerres civiles, et dont nous avons donné les
noms plus h a u t, les Douaïch ont des tributaires
d’un ordre inférieur, qu’ils pressurent le plus qu’ils
peuvent.
Ce sont, pour les Abakak, la très-nombreuse
tribu des Ladem, et pour les C h ra tit, les Macht-
souf, aussi très-nombreux et très-riches. Ces d erniers
ont pris un instant parti pour Al-Hadji.
Enfin viennent les tribus de marabouts, tous d ’origine
berbère Zénaga, excepté lés Kountah, qui
sont Arabes.
Ce sont :
Les Kountah, tribu nombreuse de marabouts
guerriers, qui habite le pays de Tagant ;
Les Ouled-Sidi-Mahmoud, marabouts guerriers,
dont les chefs sont des Aïdou-el-Hadj.
Il y a encore quelques vieillards chez eux qui
parlent le berbère, que tous les Douaïch ont oublié
depuis longtemps, pour ne faire usage que de l’arabe.
Les Kountah tiennent pour les Ahakak, et les
Ouled-Sidi-Mahmoud pour les Chratit ; ils se font
souvent la guerre entre eux.
Puis viennent les Tajakant ;
Les Tork'os, soumis à des tributs ;
Les Tagat ;
Les Idou-Aly ;
Les Idabou-Lhas ;
Les Aghlal (Arlal), très-nombreux;
Les Ideyboussat;
Les Messouma (Messoufa) ;
E t les Lamtouna.
Ces derniers parlent encore le berbère zénaga ; on
sait qu’ils ont été la tribu la plus puissante de cette
race, dans le moyen âge. Ils disent que les princes