elle renferme les mêmes races que le bassin du
Niger ou Soudan central, ni sous le rapport politique,
car, si quelques points sur le Sénégal appartiennent
aux Français, et quelques autres sur la
Gambie aux Anglais, les pays intermédiaires ou
voisins renferment une foule d’États indépendants
des Européens et indépendants les uns des autres.
Du reste, les noms Sénégal et Gambie sont eux-
mêmes d ’invention européenne : le Sénégal a d ’abord
été appelé Zénéga pa r les navigateurs, du nom
d e là peuplade berbère Zénaga, qui habite sa rive
droite.
Ce fleuve est navigable, en toute saison, pour les
bâtiments calant 1 2 pieds d’eau ju sq u ’à -Richard-
Toll, à 30 lieues de son embouchure-, e t, pour les
bâtiments calant 8 pieds d’eau, ju sq u ’à Mafou, à
90 lieues de son embouchure ; et, pendant les mois
d ’août, septembre, octobre et novembre, il est navigable
pour les bâtiments calant 1 2 pieds d’eau ju s qu’à
Médine, près des cataractes du Félou , à
250 lieues de son embouchure. Dans les mois d’août,
septembre et octobre, son affluent, la Falémé, est
navigable sur une longueur de 40 lieues au moins,
pour des bâtiments calant 6 pieds.
Le Sénégal sépare la partie méridionale du Sahara
, parcourue pa r des pe uples nomades et pasteurs,
du pays des noirs, qui sont sédentaires et cultivateurs.
Les Fran ç a is, depuis le seizième siècle au
moins, ont des établissements sur ce fleuve. Jusqu’en
1758, ces établissements fu ren tla propriété de compagnies
commerciales ; leur principal commerce
était la traite des noirs. De 1758 à 1779, le Sénégal
resta entre les mains des Anglais. A p a rtir de cette
dernière époque, la colonie fut administrée par des
gouverneurs nommés par le roi. En 1809, le Sénégal
tomba de nouveau au pouvoir des Anglais.
En 1817, il fut rendu à la France. L a Méduse, dont
le naufrage est si tristement célèbre, portaitles fonctionnaires
et les troupes, qui allaient reprendre le
Sénégal des mains des Anglais«
Depuis cette époque, ce p ays est administré par
des gouverneurs.
De 1784 à 1809, les gouverneurs titulaires du
Sénégal.ont été : MM. D u m o n t e l , le comte de R e -
P e n t i g n y , le chevalier de B o u f f l e r s , maréchal de
camp , le chevalier de B l a n c h o t , général d’infanterie.
E t depuis 1817 : MM. S c h m a l t z , colonel d’infanterie;
le baron L e c o ü p é , capitaine de vaisseau; le
baron R o g e r , avocat; J u b e l i n , commissaire principal
de la marine; B r o u , capitaine de vaisseau;
R e n a u l t d e S a i n t -G e rm a i n , chef de bataillon d’in fanterie
de marine; P ü j o l , capitaine de frégate;
M a l a v o i s , officier de marine en retraite ; S o r e t , officier
de marine en re tra ite ; C h a rm a s s o n , capitaine
de vaisseau ; M o n t a g n i è s d e l a R o q u e , capitaine de
vaisseau; le comte B o u e t -W i l l a u m e z , capitaine de
corvette ; O l l i v i e r , capitaine de vaisseau en retraite ;
le comte B o u r d o n d e G r a m o n t , capitaine de corvette
; B a u d i n , capitaine de vaisseau; P r o t ê t , capi