autres, savoir : sur la rive gauche, Médine, le Logo,
le Natiaga ; sur la rive droite, Khoulou, le Kontiéga,
comprenant le Diombokho, le Magui, le Fansané,
le Tomora, le Sanga-Kénie, le Sanga, le Dinguira,
le Makba-Dengué.
En 1855 au moment même où Al-Hadji, maître
du haut pays, venait de s’emparer du Khasso, et de
le traverser en y laissant garnison, pour pénétrer
dans le Kaarta, nous nous établîmes de vive force
à Médine.
Pendant deux ans que dura la conquête du Kaarta,
p a r Al-Hadji, le Khasso fut tranquille ; mais cette
conquête finie, Al-Hadji revint dans le Khasso, dont
les habitants de la rive droite se soumirent, tandis
que ceux de la rive gauche se sauvèrent dans le Bam-
bouk; Al-Hadji vint alors se heurter contre notre fort
de Médine, commandé par M, Paul Holle, et sous la
protection duquel les populations des villages voisins
s étaient réfugiées; il l’aSsiégea pendant trois mois
avec acharnement; la défense en fut magnifique, et
les assiégeants firent tuer plus de mille de leurs
meilleurs guerriers. Ils furent honteusement chassés
, le 18 j uillet 1857, p a r une poignée d ’hommes
amenés p ar le gouverneur, à la première crüe des
eaux. Ce revers a ruiné la cause d’Al-Hadji et mis
fin, po u r un temps, dans le bassin du Sénégal, à la
grande lutte entre les Poul et les Mandingues, entre
les Etats musulmans et ceux qui ne le sont pas ; mais
ce n ’est évidemment là qu’une trêve ; c’est à nous à
nous tenir sur nos gardes, et à nous préparer pour
l’avenir. Ce que nous avons de mieux à faire, c’est
de tâcher de rester neutres dans cette lutte.
En effet, ces peuples semblent ne pas vouloir de
notre civilisation, et, comme pis-aller, il vaut mieux
qu’ils adoptent la demi-civilisation du Coran que de
rester sauvages, à condition, toutefois, qu’ils consentiront
à vivre en paix avec nous.
Les musulmans sont sûrs du succès dans un avenir
plus ou moins prochain, parce que,pour ces peuples,
ils représentent le progrès.
La famille régnante de Médine est toute dévouée
aux Français; cependant, le frère du roi actuel
Diokha-Sambala, nommé Kartoum-Sambala, musulman
fanatique, s’est jeté à corps perdu dans Je
parti d’Al-Hadji; il a été' battu et ruiné complètement
pa r nous, à Kana-Makhounou, le 18 août
1857.
C’est à Médine que vécut notre compatriote Du-
ran to n , après avoir épousé une fille du roi Aoua-
Demba.
Le Khasso produit des arachides de qualité supérieure
et du riz aussi beau que celui de l’Inde ; le
sel y èst très-recherché.
La population peut être évaluée à 150,000 âmes.
LE KAARTA.
Notre occupation du Khasso fait du Kaarta un
des pays limitrophes de nos possessions.
En 1857, le Kaarta n ’existe plus comme État, par
suite des événements de la guerre d?Al-Hadji. Nous