Oualo, c’est-à-dire vers 1847. Il est bon de se souven
ir de ce fait.
Béquio, chef assez important de la partie centrale
du Oualo, résidant à Ross, ne p rit parti contre nous
que p a r peur de Mohammed-eL Habib. Il va rentrer
avec tout son monde.
Les alliés les plus fidèles des Maures, les sujets
les plus dévoués d’Ely furent les captifs de la couronne
qui formaient, en quelque sorte, la force militaire
permanente du pays entre les mains des brak.
Ils semblent seulement se décider, en 1857, à vouloir
ren tre r sans Ely dans leur pays. Il leur a fallu, pour
cela, trois ans de misère, pourchassés de village en
village, et continuellement menacés et traqués par
nous. Ce sont, du reste, des ivrognes habitués au
brigandage, et dont il faudra vertement réprimer
les moindres écarts, afin de changer leurs habitudes.
Voici ce que nous avons fait du Oualo : le village
de Dagana en a été séparé et réuni au poste voisin,
les villages de Ndiago, Mboio, Djiaos, Thionq, Ma-
ka-Diama, Menguey, Guémoy, Sor, en ont été séparés
pour faire une banlieue de Saint-Louis, directement
commandée pa r l ’autorité française ; le reste
a été partagé en quatre cercles : toute, la partie à
l ’est de la Taouey et du lac de Guier forme le cercle
de D agana ; toute la rive du fleuve, entre la Taouev
et Maka-Diama, forme le cercle de Richard-Toll ;
toute la rive du lac de Guier, de Temey à Mérina-
ghen, forme le cercle de Mérinaghen ; toute la partie
centrale (ancienne province de Béquio) forme le
cercle de Lampsar.
Quatre chefs indigènes ont été nommés au com-
piandement de ces cercles, et ils sont dirigés par un
officier nommé ad hoc par le gouverneur, et qui réside
au poste de Richard-Toll, en attendant qu'une
maison de commandement soit construite à la
Taouey, pour remplacer le poste actuel en ruines,
que l’on abandonnera.
La population du Oualo, avant la guerre de 1854,
était de 16,000 âmes environ. Nous en avons détache
2 ,0 0 0 a Dagana et 2 ,0 0 0 pour la banlieue
de Saint-Louis. Reste 1 2 ,0 0 0 , savoir : 3 ,0 0 0 par
cercle environ. Deux cercles sont repeuplés depuis
plus d un an. Les deux autres ne tarderont probablement
pas à l’être.
Les productions du Oualo sont peu importantes
et consistent en petit mil, haricots, bérafes (graines
de melon), un peu de coton et d’indigo, et beaucoup
de poissons secs.
LE CAYOR.
Le Cayor est le plus puissant des trois États
ouolof. Il a une superficie de 800 lieues carrées. Il
comprend toute la. côte entre Saint-Louis e t Go-
rée, sur une longueur de 40 lieues et une largeur
de 2 0 à 30. Il a un roi absolu, dont le titre est
Damel, et qui s’arroge le droit de piller, de tuer et
de vendre ses sujets par simple caprice. C’est un
pays plat et sablonneux; dans la saison sèche, on