leurs <3u employés des compagnies du Sénégal, explorèrent
les mines d ’or du Bambouk, et firent sur
elles des rapports très-favorables. Dans ces dernières
années, MM. Huard, Raffenel, Rey et Flize, directeur
des affaires indigènes, les visitèrent également.
Comme nous l’avons dit, en parlant du
Bondou, un essai d ’exploitation a été décidé en
1858, à Kéniéba.
. Dans un pays aussi riche en or, on s’occupe peu
d agriculture ; aussi, le Bambouk ne produit-il que
de la cire et de l’ivoire.
Les principales.provinces du Bambouk sont : Fa-
rabana, Niambia, le Kankoula, le Niagala, le Tam-
boura, le plus riche en or, qui fut connu jadis sous
le nom de Natacon, le Diébé-Dougpu, le Kounka-
Dougou vers le sud, le Koundian e tle Kamanansur
le bord de la Falémé, appartenant aujourd’hui au
Bondou,
Des noms portugais, que l’on trouve sur la carte
de Compagnon, prouvent que ce peuple a eu des
établissements dans leBambouk, probablement avant
1 occupation française du Sénégal, Il paraît qu’à la
fin du siècle dernier, pendant l’oceupation anglaise, ,
il y eut encore une tentative d’établissement à Fara-
bana, pa r des déportés portugais, qui se massacrèrent
entre eux.
Le Bambouk, ennemi déclaré des musulmans, et,
par suite, notre allie dans la lutte actuelle, est le
chemin qui doit nous conduire au h au t Niger ; c’est
là une vérité qu’il ne faut jamais perdre de vue.
Nous devons, pour arriver au but, créer de nou*
veaux postes le long d u Bafing. Le premier doit
être placé au confluent du Bafing et du Baoulé, c’est-
a-dire a 30 ou 40 lieues de Médine, à l’extrémité
sud-est du Khasso, ou bien à la cataracte de Gouïna,
qui est un peu au-dessous de ce confluent.
Si le pouvoir d’Al-Hadji ne se relève pas, nous ne
trouverons aucune opposition contre la création de
ce poste, de la p a rt des indigènes.
Population du Bambouk : 60,000 habitants ?
Le sel est la marchandise la plus recherchée dans
le Bambouk. Pour une pièce de 5 francs en argfent,
on y a un gros d ’or.
LE KHASSO.
Le Khasso (Casson des anciennes cartes) est uh
pays à cheval sur le Sénégal, depuis Diakhalel ju s qu’au
confluent de Bafing et du Baoulé; ses habitants
sont des Poul parlant malinké, et quelques
Malinké sur la rive gaüche. C’est un beau pays aussi
fertile que le Bondou, et plus pittoresque.
Ses habitants Poul sont venus du Bakhounou,
D’abord bergers des Malinké, qui.étaient maîtres
du pays, ils devinrent peu à peu assez forts pour les
supplanter. Il y a quinze ans, le Khasso n ’avait
qu’un chef, Aoua-Demba ; mais cet État fut désorganisé
par le Kaarta, son trop puissant voisin, dès
qu’il n eut plus un homme remarquable pour le
maintenir. Aujourd’hui, sous les fils d’Aoua-Demba,
il est divisé en provinces indépendantes les unes des