n ’y trouve d ’eau que dans des puits très-profonds.
Il se divise en Cayor proprement dit et Ndiambour
; ce dernier tout à fait musulman, tandis que
dans le Caydr proprement dit, quoiqu’il y ait beaucoup
de villages de musulmans, les chefs et une
grande partie de la population ne le sont pas.
Le Ndiambour Supporte impatiemment le jo u g
d ’un roi qui n ’a pas de religion. A la fin du siècle
dernier, pendant la guerre sainte d ’Àbd-oul-Kader
d uF o u ta , le Ndiambour p rit parti pour lui et se rendit
indépendant du Cayor. La guerre sainte finie,
l ’enthousiasme religieux éteint, ledamel ayant réuni
les forces duBaol aux siennes, remit le Ndiambour
sous le joug. Cette province saisira toujours l’occasion
de le secouer de nouveau, chaque fois qu’une
guerre sainte sera proclamée. Dans ces dernières
années, elle attendait Al-Hadji avec un désir mal
caché. Malheureusement, le gouvernement abruti
du damel (si l’on peut avilir le mot gouvernement
en l ’appliquant aux violences sans règle d’une horde
de brutes toujours ivres) rend ces aspirations légitimes.
Il est possible qu’il arrive, dans un temps
donné, une révolution religieuse dans le Cayor,
comme cela a eu lieu dans beaucoup d ’autres Etats
de cette partie de l ’Afrique, et qu’elle y intronise
la loi du Coran dans la personne d ’un chef musulman.
Le Cayor est souvent en guerre avec le Baol,
É tat voisin au sud, moitié ouolof, moitié sérer. Le
Baol, moins puissant, lui résiste avec peine, et*
souvent les deux pays sont réunis sous le même
chef.
Le Cayor était déjà tributaire des Trarza, et fortement
entamé par eux au commencement de la
guerre de 1854. C’est sous les deux avant-derniers-
damel, Maïssa-Tend et Biraïma, que les Maures
étaient parvenus à prendre pied dans le Cayor.
Sous le dernier, il y a une trentaine d’années, les
Maures obtinrent un territoire dans le Ndiambour
et y fondèrent le village d’Ouadan, près de Nguik.
Le Cayor a tellement peur des Maures et si peu
de sympathies poür nous, qu’il n’a voulu prendre
aucune p a rt à la guerre que nous avons faite aux
Trarza à son profit, pendant trois ans. Nous ne lui
avons donc aucune obligation, e t nous n ’avons contracté
envers lui aucun engagement. Il sera bien
forcé, tôt ou tard, d ’avoir recours à nous contre leurs
brigandages.
Le Cayor proprement dit se divise en un certain
nombre de provinces, dont les principales sont : le
Ndiambour, le Ngangouné (dont fait partie le Gandióle),
le Ntiolom, le Guet, le Sagata, le Mbakol,
le Mboul, le Mékhé, le Séniokhor, etc.
Le territoire de Dialakhar a été détaché par nous
du Cayor et mis dans là banlieue de Saint-Louis,
Il s’y est formé un centre de population de plus de
1,200 âmes.
Le Toubé est un petit territoire de quelques villages^
à une lieue de Saint-Louis. Il appartenait