¿ant de Berkani, mais ils ne sont pas Ouled-abd'
AU ah.
Voici la sérié des rois des Brakna, depuis Abd~
Allah ju sq u ’à Ahmédou, qui fut nommé en 1817^
A bd- A l l a h .
M hammçd- ben- abd A lla« ,
S i i d- ben-M hammed .
MoKHT AR-BEN-SlID.
A ghb ic b i - ben-M o k htar .
E l -M o k h ta r - ben-A gh RIC HI.
M hammed- ben- e l -M o k h ta r .
S id i -A ly -b e k -M hammed.
A hm éd o b - o g ld - S id i - A ly .
Ahmédou, de 1817 à 1841, année de sa mort,
gouverna les Brakna avec sagesse et fermeté, et
porta leur puissance à sou apogée. Il fut toujours
notre ami, excepté pendant un instant, en 1819,
lorsque le roi des Trarza ameuta tout le pays contre
nous, au moment de la réoccupation d e là colonie
p a rle s Français.
Il maintint la trihu pillarde et remuante des Ou-
led-Ahmed sur la frontière des Trarza, et eut avec
les Ouled-Nokhmach quelques démêlés, dont il se
tira à son avantage.
A la mort de ce roi, des divisions interminables'
tin r e n t affaiblir et presque anéantir la puissance
q u ’il avait fondée.
La seule règle d’élection du roi, c’est qu’il doit
ê tre pris dans les Ouled-Siid, parmi les descendants
d’Aghrichi, premier roi qui protégea l’escale
de gomme des Brakna, et choisi par la branche des
Ouled-Siid, qui porte le nom de El- Ameur-el-Baz.
En même temps qu’Ahmédou; mouraient les chefs
de son parti : son frère de père, Mohammed, et son
frère de mère, Khoddich, prince très-influent chez
les Ouled-Siid ; d’un autre côté, il ne laissait qu’un
fils enfant, Sidi-Ely, âgé d’environ h u it ans.
On lui nomma pour successeur son cousin Mokh-
tar-Sidi, en attendant que sonfils fût en âge de régner.
Cette espèce de régent, pour se faire un parti et
conserver ensuite le pouvoir, rappela les Ouled-
Ahmed et flattales Ouled-Nokhmach, qui lui étaient
dévoués les uns et les autres, et avaient formé le
parti de l’opposition, sous le règne d ’Ahmédou, lequel
s’appuyait sur les Ouled-Siid.
Alors ces derniers, mécontents à leur tour, et sous
l ’inspiration dé Ndiak, ministre du feu roi, et de
Boubakar-Khoddich, nommèrent un autre roi ; leur
choix tomba sur Mohammed-er-Radjel, autre cousin
d’Ahmédou.
Il y eut une guerre civile entre les deux partis.
Le gouverneur Bouët se déclara pour Mohammed
er-Radjel, qui était maître de l’escale des
gommes. Voyant cela, Mokhtar-Sidi. fît couper les
routes par ses bandes. Alors le gouverneur le fît
appeler, et le roi maure ayant avoué hautement
que c’était lui qui avait pillé les caravanes, tiré su r
les bateaux et tué les 'marabouts marchands de
gomme, le gouverneur le garda comme prisonnier*
et l’envoya au Gabon, où il mourut.