48 P L A N T E S É Q U I N O X I A L E S ,
P étioles beaucoup plus courts que les feuilles, sillonnés en dedans,
convexes en dehors.
Dans l’aisselle de chaque feuille il y a généralement une glande
ovale ; quelquefois il s’en trouve deux.
F leu rs mâles.
C a l i c e d’une seule pièce, très-petit, d i v i s é à son limbe en six
parties égales.
C orolle un peu plus longue que le calice, attachée à un disque
calicinal : cinq pétales ovales, tronqués à leur hase.
É t a m i n e s cinq, fixées au même disque que les pétales, avec lesquels
ils correspondent.
O vaire très-petit, avortant constamment; un seul style, terminé
par un stigmate bifide.
F leu rs fem elles.
C alice ventru, d’une seule pièce, persistant, long d’un pouce (7
millimètres), lorsque le fruit est mûr; marqué de nervures parallèles,
très-sensibles; limbe rétréci, divisé en cinq dents égales,
rapprochées les unes des autres par leur sommet.
Pas de corolle.
Pas d’étamines.
O v a i r e inégalement tuberculé; style droit, plus court que le calice;
stigmate divisé en deux.
P é r i c a r p e . Le fruit est un os à sept loges, contenu dans le calice,
qui se dilate, et où il est renfermé comme dans un sac; acu-
mirfé par le style, qui persiste ; marqué de six tubercules, dont
quatre sont supérieures et deux inférieures : une membrane mince,
de couleur brune, et friable, le recouvre. Les sept loges sont disposées
sur deux plans : quatre occupent le supérieur, les trois
autres l’inférieur. Parmi celles-ci celle du milieu est la plus petite.
Une seule graine ovoïde dans chaque loge.
S A G G E L L I U M. 49
F leu rs monoïques.
Les fleurs mâles et les fleurs femelles sont placées sur le même pied,
mais sur des rameaux distincts ; quelquefois cependant on les
trouve sur le même rameau. Les rameaux mâles se trouvent à
l’extrémité des jeunes branches ; les fleurs sont pétites, nombreuses
et rassemblées par petits bouquets. Les rameaux femelles terminent
aussi les jeunes branches ; d’autres sont placés au-dessus des aisselles
des feuilles et de la glande. Les fleurs, moins nombreuses
.. que dans les rameaux mâles, ont des calices membraneux et ven,
trus, qui de suite les font distinguer.
O B S E R V A T I O N S .
Ce nouveau gènre appartient à l'ordre XIII de la classe X IV des familles naturelles
de M. de Jussieu. Il doit être placé dans la section des étamines opposées aux pétales
et des fruits drupacés., près du Paliurus.
Je l’ai nommé Saccellium, du mot latin sacculus, par la ressemblance de son calice
avec une petite pocbe ou un petit sac. Les naturels du pays le nomment Urita Miçu.-
nam, qui signifie mangeaille de perroquets.
E X P L I C A T I O N D E S F I G U R E S .
P l a n c h e X I I I , fle u r femelle-: 1 , calice; a , pistil; 3, f r u i t dépourvu de.son calice; section
longitudinale du f r u i t ,- montrant d eu x loges d u plan supérieur e t les trois du plan inférieur;
S,section horizontale, pour montrer la disposition des quatre loges supérieures; 6, idem,
où les graines sont conservées; 7 , même section , pour montrer les trois loges dû plan inférieur;
8 , graine.
Fleur mâle : 9 , un rameau détaché; 10, fleur; 11, calice; 12, fleur dont on a ôté le calice,
pour montrer Vinsertion de la corolle; i 3, idem, dépourvue de son calice et de sa corolle,
pour montrer l’insertion des étamines.
Nota. Les détails des fleurs femelles sont augmentés ; ceux des fleurs mâles sont de grandeur
naturelle. Tous sont copiés sur le dessin que M. Humboldt en a fait sur les lieux.