acutum. Capsula ôvâto - compressa , acuminàta, subbilocularis,
tetrasperma ; valvulis medio septiferis ; dentibus elastice dehi-
scentibus.
Habitat in montis Peruviæ frigidis (Paramo de Guamani.)
Arbrisseau très-rameux, haut de huit à dix pieds (2 à 3 mètres).
Rameaux opposés, cylindriques, nus inférieurement, feuillus à leur
extrémité supérieure} couverts d’un düvet cotonneux, roussâtre,
peu épais, et garnis à chaque noeud d’épines disposées en anneau,
droites, minces, longues de quatre à huit lignes (10 à
18 millimétrés); '■
F euilles opposées, longues de deux pouces, presque sessiles, coriaces,
dentées et épineuses sur les bords, luisantes, d’un beau
vert en dessus, plus pâles en dessous, marquées de veines transversales,
presque parallèles et pubescentes.
Pétioles longs de deux lignes (4 millimétrés), couverts d’un duvet
semblable à celui des jeunes rameaux.
F leurs en tube, d’un beau rouge, légèrement arquées, distribuées
une à une dans l’aisselle de chaque feuille supérieure, et munies
de deux bractées.
Bractées : deux à la base de chaque calice, marquées sur lés bords
d’une ou de deux dents, terminées, ainsi que le sommet, par
une pointe très-aiguë ou une épine.
C a l ic e infère, persistant, composé de cinq folioles égales, lancéolées,
terminées au sommet par une épine très-aiguë.
Corolle en tube, légèrement arquée, cylindrique à sôn extrémité
inférieuré, comprimée et sensiblement dilatée dans le reste de
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toute son étendue : limbe divisé en deux lèvres ; la supérieure
ovale, échancrée ; l’inférieure partagée en trois divisions aussi
ovales, mais entières, et celle du milieu un peu plus grande
que les deux autres.
E t am in e s : quatre, insérées un peu au dessous du milieu de la
corolle, dont deux intérieures plus courtes : fîlèts blancs, cylindriques,
droits : anthères jaunes, oblongues, fixées par la base;
elles s’ouvrent longitudinalement sur les côtés en deux loges.
O v a ir e supère, ovale : style droit, de même longueur que la corolle
et les étamines : stigmate simple, aigu.
F r u i t : capsule ovale, comprimée, s’ouvrant par le sommet en deux
valves, et renfermant quatre graines. Chaque valve présente,intérieurement
une petite cloison membraneuse qui la partage en
deux, et d’où s’élèvent deux petites dents où sont attachées les
graines.
G r a in e s lenticulaires.
O B S E R V A T IO N S .
Les genres Ruellia et Barleria renferment déjà un très-grand nombre d’espèces'}
et comme les parties de la fructification ne sont pas les mêmes dans toutes, il faut
ou réformer le caractère générique, ou diviser ces genres en plusieurs.^ La forme
des corolles, celle de la capsule, la disposition des graines, le nombre deS étamines,
les styles, et sans doute aussi d’autres parties, offriront des caractères suffisans à celui
qui s’occupera de ce travail.
La plante que je viens de décrire n’a que quelques-uns des caractères que
M. de Jussieu ' assigne au Ruellia : elle s’éloigne encore davantage des autres genres
de la famille des Acanthes. J’étois sur le point d’en faire un genre à part, en y
réunissant deux autres plantes qui ont avec elle beaucoup d’analogie. Une tige
ligneuse, des feuilles coriaces, opposées en croix, luisantes, épineuses, presque sessiles
} quatre épines ou davantage, verticillées autour des noeuds dès jeunes rameaux;
un calice composé de cinq folioles; une corolle en forme.de tube, bilabiée; un