i5a p l a n t e s é q u i n o x i a l e s ,
Calice commun, long d’un pouce (2 7 millimètres), composé d’un
très-grand nombre de folioles imbriquées, pubescentes en dehors,
glabres en dedans, et d’inégale longueur : les folioles extérieures,
plus petites, ont une forme ovale, et sont d’une couleur brune
plus ou moins foncéej les intérieures sont linéaires, d’une belle
couleur d’or et scarieuses.
Corolle plus courte que le calice, composée d’à-peu-pi*ès soixante
fleurons hermaphrodites d’un beau jaune : fleurons tubulés, cylindriques
, conservant le même diamètre dans toute leur longueur,
entièrement couverts de poils, divisés au limbe en cinq
dents égales.
Etamines plus courtes que la corolle et attachées à sa base : cinq
anthères linéaires, beaucoup plus longues que les filets, et réunies
en un tube cylindrique qui se termine au sommet par cinq
dents, et inférieurement par dix petits prolongemens ou appendices.
Pistil : ovaire pubescent : style droit : stigmate ch arn u, fendu en
deux.
G raine ovale, couverte de poils très-nombreux couchés les uns sur
les autres, tronquée au sommet, et couronnée par une aigrette
sessile..
Aigrette de même longueur que la corolle, composée d’à-peu-
près vingt rayons garnis de poils, alternes, très - nombreux et
très -rapprochés.
Réceptacle couvert d’une grande quantité de poils courts, soyeux.
O B S E R V A T IO N S .
Le genre Chuquiraga a été établi par M. de Jussieu, qui en a donné les caractères
à la page 176 de son Genera plantarían. Ce nouveau genre a été tiré de la riche
collection de plantes sèches apportées du Pérou par M. Jos. de Jussieu, son oncle.
On ne connoissoit, avant notre voyage, que la seule espèce qui a servi à établir le
genre, et dont on Voit une bonne figure à la table 691 des Illustrations des Genres
de M. de Lamarck. Nous en avons trouvé deux de plus. Ayant eu le loisir de les
CHUQUIRAGA MICROPHYLLA. 53
examiner dans leur pays natal, j’ai cru faire une chose agréable aux naturalistes en
leur présentant de nouveau le caractère du genre, et en y joignant celui des trois
espèces connues jusqu’à ce jour.
La première, celle qui a servi à établir le genre, a été nommée in sig n ii par M. le
professeur Willdenow', qui a changé le nom générique de Chuquiraga en celui de
Johanma. Voici le caractère par lequel je distingue cette espèce des autres:
Chuquiraga in sig n ii: foliis ovatis,, margine incrassatis, pungentibus, glaberrimis,
ramulis glabris.
Habitat in Peruviæ montibus, in monte Antisana frequentissime.
La secoftHë espèce est le Chuquiraga micéophÿlla, dont je viens de donner la description,
et dont on voit la figure planche 43.
La troisième, que j’appelle lancifoba, n’est pas encore grayée.
Chuquiraga lancifoha : foliis ovato-lanceolatis, margine incrassatis, pungentibus
glaberrimis, ramulis glabris.
Habitat in monte Antisana.
E X P L I C A T IO N D E S F IG U R E S .
Planche X L IlL Fig. i , une feu ille séparée, p ou f éh fa ité voir là JorMe.
Fig. 2 , une fo lio le extérieure du calice.
Fig. 3, une fo lio le intérieure du calice.
Fig, 4 , une fle u r entière.
Fig. S , idem, dont on a étaU Vaigrette et fin d u la eoroUe longitudinalement, pour fa ire
voir les étamines.
Fig. 6, p istil.
Fig. 7 , dtamines sdpardes dont on a dtaU le tube form d par les anthères ; pour montrer
les appendices ou dents qui le terminent en hput et en bas.
W i lld ., Spec. plant., tom. I I I , p. 1705.