JUSSIÆA N A T A N S .
DECANDRIA MONOGYNIA . L l N N . .
O r d o n a t u r a l i s , O N A G RÆ . Juss.
Jussiæa natans, foliis suborbiculatis, integris dentatisve ; floribus pedunculatis, octan-
dris dccandrisque ; pedunculis folio paulo longiòribus.
Planta natans. Radices capillares, uni aut triunciales, fascicuïatæ ex
singulo nodo. Caules ramosissimi, teretes, ad nodos vesiculis spongiosis
, niveis, instructi. Folia alterna, erecta, tenerrima, orbicu-
lato-ovalia, integra aut dentata, glabra, subtus venosa, petiolo vix
longiora. Pedunculi in axillis ramulorum, solitari!, uniflori, folio
longiores. Flores albi. Petala quatuor aut quinque, bàsi macula flava
notata. Ovarium subcylindricum ; stylus incrassatus; stigma capitatum.
Stamina octo ad decern.
Habitat in aquis regni Novæ Granatæ stagnantibus. Semel invenid
mus prope urbem Monpox.
R acines chevelues, noires, disposées par petits faisceaux, longues
d’un à trois pouces (2,707 à 8,121 centimètres).
T ig e s cylindriques, très - rameuses, d’un beau vert 5 rameaux alternes
, droits, longs de quatre à cinq pouces ( 10,828 à 13,535
centimètres), pourvus d’une seule fleur dans leur aisselle.
F euilles alternes, ovales, glabres, très-minces, droites, pétiolées,
dentées dans leur moitié supérieure, veinées en dessous.
P étioles un peu plus courts que les feuilles, sillonnés en dedans,
convexes en dehors.
P L A N T E S É Q X J J U S S I Æ A N A T A N S . 17
P édoncules axillaifes, uniflorës, droits-, plus longs que lès feuilles,
cylindriques*,* légèrement charnus vers leur sommet.
Ca lic e ;, cunéiforme, long de quatre à six lignes (9,025 à 13,534
millimètres), ;, limbe divisé en quatre ou cinq parties aiguës, per-
¡i sistantes.,,4*'
P é t a l e s ; quatre. ou cinq, ovales, caducs, marqués à leur base d’une
tache»jaune, plus longs que lès divisions du calice, avec lesquelles
ils alternent } corolle blanche.
E t a m i n e s : huit ou d ix , de la longueur de la corolle; filets droits,
légèrement charnus ; anthères jaunes, ovales, biloculaires.
O vaire en forme de coin/presque cylindrique ; style d ro it, blanc,
charnu, un peu plus court que la corolle; stigmate en tête, vert.
C a p su lé longue de six à huit lignes ( 1 3,534 à 18,04.1 millimètres),
marquée de quatre angles ‘obtus à son sommet, couronnée par les
divisions du calice; divisée intérieurement en, quatrë ou cinq loges,
qui contiennent Un grand nombre de graines attachées sur un réceptacle
central : elle s’puvrë par le sommet en quatre ou cinq
valves.
G raines réniformes, très-nombreuses, superposées transversalement
lè long du réceptacle.
O B S E R V A T IO N S .
Le Jîissioea qué nous venons -de décrire a beaucoup de rapport avec le Nir-car ambu1,
où le Jussiæa repens % qui se trouve également dans les Grandes-Indes et aux
Antilles., Le Jussiæa natans est très-rare ; nous ne l’avons trouvé qu’une seule fois.
Il occupe le milieu dés étangs, et se soutient à la surface des eaux : jamais ses racines
ne lè fixent à la tërre.- Ses tiges’ ét ses racines ne sont pas creuses comme dans le Nir-
caj'ambu; il est constamment pourvu de petits corps ovales, blancs, spongieux, placés
de chaque çôté dés pétioles ; • les rameaux ne s’élèvent jamais que de quatre ou
six pouces .(-10,828 4 i'6,à42 centimètres), et ne portent pas de fleurs. Les feuilles,
par leux grandeur et lfey.r 'circonscription, sont entièrement différentes de celles du
1 Riîèede, Mal. a, pag. 99 , t. Sii
’ S w a r t z , Obs. ïy a ? .